Environ 300 000 personnes ont dû quitter leurs foyers pour vivre dans des centres d'accueil au Burkina Faso, et 500 000 autres ont été privées de soins, en raison desattaques armées des groupes terroristes, ont alerté hier l'ONU et la Croix-Rouge. "Les attaques armées et l'insécurité continuent d'affecter certaines parties du nord et de l'est du Burkina Faso, entraînant des déplacements forcés", a expliqué le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), dans un communiqué. "Près de 289 000 personnes déplacées vivent dans des communautés d'accueil ou des sites de déplacement dans les régions Centre-Nord, Est, Nord et du Sahel", et "de plus en plus de personnes déplacées cherchent refuge dans des centres urbains tels que Djibo et Dori (Sahel) et Kaya (Centre Nord)", selon Ocha. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a de son côté alerté hier sur la situation sanitaire difficile au Burkina, estimant que "500 000 personnes se sont retrouvées privées de soins au cours des six derniers mois" à cause de la violence armée. "125 centres de santé" étaient "affectés par la violence armée" en août (60 ont fermé leur porte et 65 ne sont plus que partiellement opérationnels), contre "10 au début de l'année". "Les professionnels de la santé sont nombreux à quitter les zones rurales en proie à la violence armée", selon le CICR. Autre conséquence des violences armées, "1,2 million de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire", selon le CICR, qui indique avoir distribué des vivres à 22 000 déplacés et fourni une aide médicale à 21 000 personnes au premier semestre. Le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés terroristes.