L'usine Peugeot-Citroën Production Algérie (PCPA), délocalisée d'El-Hamoul, dans la commune d'El-Kerma, vers Tafraoui, à 20 km au sud d'Oran, devra être inaugurée au second semestre de l'année 2020. Jean-Pierre Quémard part, Samir Cherfan arrive. Les choses vont-elles bouger comme on l'espérait au groupe PSA qui a peiné pour, enfin, réussir à s'implanter en Algérie ? La question coule de source et le groupe PSA s'attend à un coup d'accélérateur avec Samir Cherfan, récemment nommé directeur de la région Moyen-Orient Afrique et membre du Comité exécutif global. "Dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique Push to Pass, le Comité exécutif global du groupe PSA évolue à compter du 1er septembre 2019 afin de répondre à l'objectif d'être une référence dans la satisfaction de ses clients dans le monde. Ayant contribué avec succès aux résultats du groupe en Moyen-Orient Afrique depuis 2017, Samir Cherfan apportera sa grande connaissance des marchés et des partenaires de la région ainsi que son expérience dans les nombreux métiers de l'industrie automobile, tels que l'ingénierie, le programme et le commerce, acquises chez différents constructeurs". En succédant à Jean-Christophe Quémard, membre du Comité exécutif global, nommé à compter de la même date directeur qualité du groupe PSA, Samir Cherfan aura du pain sur la planche en Algérie, mais aussi sur d'autres marchés, comme le Maroc où les ventes automobiles ont sérieusement fléchi depuis plus d'un mois. Pour Carlos Tavares, président du directoire du groupe PSA, "ces deux nominations permettent de renforcer la mise en œuvre de notre plan stratégique Push to Pass qui vise notamment un déploiement accéléré hors d'Europe et la position de numéro 1 en qualité. Les expériences et savoir-faire respectifs de Samir Cherfan et de Jean Christophe Quémard répondent parfaitement à cette double ambition, dans leurs nouvelles missions". L'usine, opérationnelle au premier semestre 2020, avec une capacité de production de 75 000 véhicules par an à terme, a connu une défaillance parmi les actionnaires, en l'occurrence le groupe Condor, dont le patron a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison d'El-Harrach. Certes, pour PSA cette donne n'aura pas d'impact, mais il devra trouver et/ou remplacer cet actionnaire qui détient 15,5% des parts de cette usine. Signé en novembre 2017, le protocole d'accord décline un capital d'investissement de 100 millions d'euros répartis, selon la règle 49/51, soit 20% pour l'entreprise nationale de production de véhicules industriels PMO de Constantine, 15,5% au groupe Condor, 15,5% à l'opérateur pharmaceutique Palpa Pro, pour le côté algérien, et 49%, pour le groupe PSA. La capacité globale de l'usine devra atteindre 75 000 véhicules par an, avec un taux d'intégration de 40%. F. B.