La 30e mobilisation d'hier a drainé plus de manifestants qui, durant plus de trois heures, ont réclamé la libération de Karim Tabbou, de Lakhdar Bouregâa et de tous les détenus politiques et d'opinion, sous les cris de "Ya Tabbou on s'arrêtera pas", "Etat civil et non militaire", "Unité nationale et non au régionalisme" et "Le Parlement défend le peuple et non les voleurs". Etant en majorité des femmes, des jeunes et des moins jeunes, les manifestants, qui comme à l'accoutumée étaient drapés dans l'emblème national, ont d'abord investi la place du 1er-Novembre-1954, où ils ont scandé des slogans hostiles au pouvoir tels "Doubaba, écoutez on ne votera pas avec les gangs", "Pas de régionalisme, et l'Algérien c'est la Constitution", "Nous sommes sortis et nous ne reviendrons pas en arrière" et "Souveraineté populaire, période transitoire et un Etat civil". La procession s'est ébranlée du lieu de rassemblement en empruntant le boulevard Guemouch via le rond-point du cinéma Vox, en passant par les quartiers du nord de la ville, en arborant des pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Non à l'intimidation, Algérie libre et liberté de la presse", "Liberté pour Lakhdar Bouregâa", "Démocratie, respect de la volonté populaire, libertés individuelles et collectives", "Ni Tebboune ni Benflis et c'est le peuple qui choisira le président", "Le panel ne me représente pas" et "Quand le pays est visé, la neutralité devient une trahison et le silence une complicité". Tout au long de cette marche, les manifestants ont crié haut et fort : "Doubaba, écoutez on ne votera pas avec les gangs" et "Presse, radio, télévision, dégagez", "Pas de régionalisme, et l'Algérien c'est la Constitution", "Nous sommes sortis et nous ne reviendrons pas en arrière", ou encore "Souveraineté populaire, période transitoire et un Etat civil", "Pas d'élection sous le règne des gangs", "Ô les gangs, ce pays n'est pas une forêt", "Le peuple réclame le départ du régime", "Algérien, ne te fatigue pas, car la liberté n'a pas de fin."