La date-butoir est fixée à décembre pour le programme 2001. “Les quelques chantiers qui accusent actuellement un retard seront au rendez-vous de l'échéance arrêtée. Les entreprises en activité sur ces sites respecteront, à coup sûr, les délais qui leur sont impartis.” Le DG de l'Agence de l'amélioration et de développement du logement (AADL), M. Bounafaâ, est confiant. Il tient à rassurer les postulants inscrits au programme 2001 et affectés vers ces sites. “Ils recevront leurs logements, au plus tard, le mois de décembre prochain”, dira-t-il. Des mesures importantes ont été prises pour que le rythme de travail soit accéléré. Désormais, aucun retard ne sera toléré. Pis, des pénalités sont prévues à l'encontre des entreprises qui ne respecteront pas le planning. “En un mot, ajoutera-t-il, plus de 80% du programme 2001 seront réceptionnés dans les délais déjà avancés.” Le même ton est donné par le DG quant aux travaux de viabilisation des sites prévus dans le programme 2001. “Ils seront achevés à la réception des logements”, ajoutera le premier responsable de cette institution. Autrement dit, les travaux de VRD seront fins prêts dès que les bâtiments des sites sont livrables. Un planning est fixé dans ce sens à compter du mois de mars jusqu'à décembre prochain. Les appels d'offres sont jugés infructueux pour cause de non-respect des dispositions de cahier des charges, notamment l'absence de caution de soumission, les prix plus chers que ceux de référence… Pour cela, la commission de l'AADL va recourir incessamment à une consultation restreinte, conformément au décret présidentiel N°02/250 du 24 juillet 2002 portant code des marchés. Ce choix est motivé, selon notre source, par les prévisions d'achèvement des logements dont la viabilisation ne peut s'accommoder des délais d'un 2e appel d'offres. “Il est vérifié que l'idéal serait de confier les travaux des deux lots, à savoir la réalisation et la viabilisation, à une même entreprise”, dira en substance notre interlocuteur. De nouvelles dispositions ont été introduites, faut-il le souligner, par le nouveau code des marchés. Il s'agit entre autres de l'examen au préalable du cahier des charges par la commission compétente des marchés publics par souci de transparence. Une manière de vérifier, également, que les entreprises retenues disposent réellement de capacités techniques et financières pour la réalisation des prestations. Parmi les garanties exigées dans le cahier des charges figurent la classification et la qualification des candidats, le gage bancaire et la caution de la soumission. Par ailleurs, l'ensemble des voiries et les matériaux de construction est approuvé par la commission de suivi, dont les représentants de la société civile font partie. Si, toutefois, des retards sont enregistrés par ces entreprises, le maître d'ouvrage aura toute latitude d'exécuter les sanctions prévues dans le cahier des charges. En ce qui concerne les questions liées aux surpresseurs, aux espaces verts, un comité mixte est créé entre l'AADL, l'Algérienne des eaux et la Sonelgaz. Des discussions seront en outre entamées avec l'Office national d'assainissement pour résoudre les problèmes qui surgiraient sur les chantiers. Les travaux de viabilisation, rappelle-t-on, consistent en l'achèvement des réseaux d'assainissement, d'alimentation en eau potable, de mise en place de bâches à eau pour les hauts niveaux et la réalisation des voiries, avec les équipements nécessaires tels que les trottoirs, les espaces verts et le mobilier urbain. Sur un autre registre, les prix du ciment T6 et T8, qui ont connu une flambée, seront révisés. Une formule de révision sera dégagée d'un commun accord avec le ministère du Commerce et la CNAT. La mise en application de cette nouvelle tarification sera confiée à l'AADL et à la Caisse nationale du logement (CNL). B. K. Chantier de Souidania Deux entreprises algériennes installées La direction générale de l'AADL a décidé de prendre en charge une partie des problèmes des travailleurs recrutés par l'entreprise cubaine Casa Forma pour le chantier de Souidania. Elle a remplacé cette société, après lui avoir résilié le contrat, par les soumissionnaires qui ont été classés derrière elle lors de l'opération de l'ouverture des plis. Pour rattraper le retard estimé à huit mois, l'agence a confié la poursuite des travaux à deux entreprises algériennes. Il est exigé de celles-ci de reprendre l'ensemble des ouvriers délaissés par Casa forma. Mieux, l'AADL leur assurera les salaires qu'ils n'ont pas perçus jusque-là. Le remplacement touchera évidemment les autres wilayas telles que Batna où la firme chinoise Cscec (qui détient plus de 60 % du programme de 2001) prendra le relais. Idem pour les wilayas de Sétif où les chantiers lancés par la société cubaine seront réaffectés à l'entreprise algérienne Nov-invest et la chinoise Cscec. Batigec remplacera Casa Forma à Tébessa. Deux autres sociétés algériennes qui ont été également soumissionnaires pour ce programme, seront installées sur sites à Bouira et Médéa. C'est dire que la DG de l'AADL est complètement déçue par le comportement de l'entreprise cubaine qui a affiché pourtant un visage rassurant au début de l'opération. M. Bounafaâ n'a pas hésité à exprimer sa déception et son mécontentement dès les premiers mois. La défaillance de Casa Forma n'a pas été du goût de la commission chargée du dossier. Au cours d'une réunion d'évaluation qui a regroupé l'ensemble des entreprises réalisatrices, les bureaux d'études, le CTC…, tenue en mars dernier, le DG de l'AADL a été surpris par l'état d'avancement des travaux du chantier de Souidania. Hormis la base de vie, rien n'a été fait par les dirigeants de Casa Forma. Le constat établi par le bureau d'études a poussé M. Bouna-faâ à menacer le PDG de cette entreprise de résilier le contrat. “Par respect à l'assistance, je m'abstiens de vous interdire de prendre part à cette réunion”, lui a signifié le premier responsable de l'AADL. “Vous avez intérêt à rattraper ce retard, sinon, le contrat sera résilié et des sanctions suivront…”, a-t-il lancé à l'adresse du patron de Casa Forma. B. K.