La Haute autorité indépendante de la Communication audiovisuelle (HAICA) a approuvé la demande de permission au candidat à la présidentielle Nabil Karoui de s'adresser à l'électorat et de participer aux débats prévus au deuxième tour, a rapporté vendredi soir l'agence TAP, citant la Télévision tunisienne. Les débats de M. Karoui se dérouleront soit en se présentant aux studios, en enregistrant les interventions ou en les diffusant directement de la prison où il se trouve. Dans un communiqué relayé par la TAP, la Télévision tunisienne a précisé avoir envoyé une correspondance à ce sujet au ministère de la Justice, à l'Administration générale des prisons et de la réhabilitation, au juge d'instruction et au procureur de la Cour d'appel. Elle a indiqué qu'elle avait suivi les procédures administrative et judiciaire dans sa démarche, par le biais de son avocat qui a demandé un examen urgent de ces autorisations d'interventions télévisées, notant que la Haica avait "déjà apprécié le souci de la Télévision tunisienne de respecter les principes de l'égalité de traitement entre les différents candidats et de consolider les pratiques démocratiques". La Haica a adressé une correspondance aux autorités judiciaires pour permettre à Nabil Karoui, candidat au second tour de la présidentielle, d'accéder aux médias et de présenter son programme et sa vision sur plusieurs questions nationales, a affirmé le président l'instance Nouri Lajmi lors d'une conférence de presse. Kais Saied, candidat indépendant et universitaire (18,4% des voix), et le président du parti Qalb Tounes (Au Cœur de la Tunisie) Nabil Karoui (15,6% des voix) étaient arrivés en tête du premier tour de la présidentielle. L'homme d'affaires, et publicitaire Karoui, poursuivi depuis 2017 pour blanchiment d'argent et évasion fiscale, a été arrêté le 23 août, dix jours avant le début de la campagne électorale. La demande de sa libération a été rejetée le 5 septembre par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Tunis. Les deux candidats disputeront le deuxième tour dont la date sera fixée après l'examen des recours à propos des résultats préliminaires formulés par six ex-candidats. Le dépôt des recours annule le déroulement du second tour de la présidentielle initialement prévu le 29 septembre, et renforce l'hypothèse de son déroulement soit le 6 ou le 13 octobre. R. I./Agences