Après l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, hier, c'était au tour de l'ancien ministre de la Communication et ancien diplomate Abdelaziz Rahabi, et du président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, d'annoncer officiellement leur décision de ne pas se porter candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. La liste des personnalités qui ont décidé de faire l'impasse sur ce rendez-vous électoral, du reste rejeté par une bonne partie de la classe politique et par le mouvement populaire, s'allonge donc. "Je voudrais informer que je ne suis pas candidat à la prochaine élection présidentielle, remercier et exprimer ma gratitude à ceux qui m'ont demandé de le faire, ainsi qu'à ceux qui militent pour une solution politique globale et consensuelle à l'impasse politique que connaît notre pays. Gloire éternelle à nos martyrs morts pour la liberté et la justice", a écrit, sur sa page facebook, M. Rahabi. En tenant à remercier en même temps ceux, probablement des personnalités proches du sérail, l'ayant sollicité à se porter candidat et "ceux qui militent pour une solution politique globale et consensuelle à l'impasse politique que connaît notre pays", l'ancien diplomate ne voudrait, visiblement, froisser aucune partie et éviter, du coup, d'être catalogué en ces temps de décantation. "Le Dr Ahmed Benbitour s'excuse auprès de ses partisans et de tous les citoyens qui le soutiennent afin de sortir le pays de la crise et annonce, avec regret, qu'il n'a pas l'intention de participer à la prochaine élection organisée par les autorités actuelles", avait, de son côté, déclaré, sur le même réseau social, M. Benbitour, tout en promettant d'en donner les raisons "ultérieurement". Une autre formation politique, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) en l'occurrence, a, elle aussi, annoncé par la voix de son président, Mohamed Saïd, refuser de participer à l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, estimant que "les données actuelles n'encouragent guère l'organisation d'élections". Il renouvelle son soutien au hirak populaire. "Le 28 août dernier (après une rencontre avec le panel de dialogue de Karim Younès), j'ai cité trois mesures préalables que le pouvoir doit prendre pour la réussite du dialogue permettant l'organisation d'une élection présidentielle libre et intègre", a expliqué hier, dans un communiqué, Mohamed Saïd. S'il est clair que les trois personnalités préfèrent attendre qu'une solution consensuelle soit trouvée entre le pouvoir et l'opposition, leur niet opposé à l'échéance prévue pour le 12 décembre constitue un autre coup dur pour le pouvoir, lequel essuie déjà le rejet catégorique de la rue, exprimé chaque vendredi par les millions d'Algériens qui battent le pavé dans plusieurs villes du pays.