Reporters sans frontières “Soulagés mais inquiets” Dans un communiqué rendu public hier, Reporters sans frontières s'est déclarée soulagée de la “soudaine” réapparition du dossier du pourvoi en cassation de Mohamed Benchicou, égaré depuis plus de trois semaines au niveau de la Cour/personname / suprême. Cependant, poursuit RSF, “la perte de ce dossier n'était certainement pas due au hasard. Cet égarement n'aura fait que retarder la consultation du recours de Mohamed Benchicou, d'autant plus que nous ne savons pas quel rang lui a été attribué au niveau de la chambre des délits et contraventions”. Reporters sans frontières s'était insurgée contre la disparition involontaire du dossier de pourvoi en cassation de Mohamed Benchicou. “Après avoir refusé, le 20 avril 2005, de remettre Mohamed Benchicou en liberté pour raisons de santé, la justice algérienne s'obstine et poursuit son harcèlement judiciaire à l'encontre du journaliste. Cela fait un an, presque jour pour jour, que son journal a été fermé. Depuis sa condamnation, les autorités judiciaires ne lui laissent aucun répit. Nous ne sommes pas dupes ; la perte de son dossier n'est sûrement pas due au hasard”, a déclaré l'organisation. Comité Benchicou span style="font-size: 10pt; color: #0000cc; font-family: " ar-sa?="" mso-bidi-language:="" fr;="" mso-fareast-language:="" mso-ansi-language:="" roman?;="" new="" ?times="" mso-fareast-font-family:="" times=""“Lever toute équivoque”span style="font-size: 10pt; font-family: " ar-sa?="" mso-bidi-language:="" fr;="" mso-fareast-language:="" mso-ansi-language:="" roman?;="" new="" ?times="" mso-fareast-font-family:="" times="" Le Comité Benchicou pour les libertés prend acte du communiqué, tardif et embarrassé, publié lundi par la Cour/personname / suprême, selon lequel le dossier de pourvoi en cassation introduit par Mohamed Benchicou “a été bel et bien enregistré par les services du greffe de la Cour/personname / suprême”. Le Comité Benchicou pour les Libertés rappelle, cependant que le pourvoi en cassation a été enregistré au niveau de la Cour/personname / suprême le 24 octobre 2004, que les démarches effectuées ces dernières semaines par la défense de Benchicou auprès de ladite instance pour retrouver le dossier “égaré” sont demeurées vaines et qu'enfin les messages adressés par le collectif de défense au ministre de la Justice/personname /, au président de la Cour/personname / suprême ainsi qu'au procureur général auprès de la même cour sont restés à ce jour sans réponse. Aussi, et pour “lever toute équivoque”, ainsi qu'il est affirmé dans le communiqué de la Cour/personname / suprême, conviendrait-il que cette instance suprême de la justice algérienne traite le dossier Benchicou avec la célérité prévue par la loi, s'agissant d'un citoyen qui en est à son 14e mois de détention, et avec l'esprit d'équité, loin de toute interférence quelle qu'elle soit pour que force reste à la loi. span style="font-size: 10pt; font-family: " ar-sa?="" mso-bidi-language:="" fr;="" mso-fareast-language:="" mso-ansi-language:="" roman?;="" new="" ?times="" mso-fareast-font-family:="" times="" Rabah Abdellah (secrétaire général du Syndicat national des journalistes) “On prend acte” “On prend acte du fait que finalement le dossier de cassation introduit par la défense de Mohamed Benchicou se trouve au niveau de la Cour/personname / suprême. Seulement on ne peut ne pas se poser légitimement des questions sur les tenants et les aboutissants du silence entretenu, 15 jours durant, par l'institution de M. Boutarène après que la défense de Mohamed Benchicou en eut fait cas. À l'évidence, il s'est produit quelque chose dont on ne cerne pas pour le moment tous les contours. Puisque le dossier est au niveau de la Cour/personname / suprême, on souhaite que son examen se fasse le plus rapidement possible et que Benchicou retrouve enfin sa liberté.” (coordinateur du centre de la FIJ/personname / à Alger) “L'épisode a contribué à alimenter le sentiment de méfiance” “On ne comprend pas comment un dossier d'un détenu se perd au niveau d'une aussi importante institution comme la Cour/personname / suprême, mais surtout le silence des autorités compétentes qui n'ont pas jugé utile d'informer le collectif de défense du détenu, en premier lieu, et l'opinion publique en second lieu. Franchement, c'est une humiliation de plus pour notre pays qui ne mérite vraiment pas ce genre de faits à la limite du burlesque. Que le dossier du détenu soit enfin retrouvé, cela ne nous a pas surpris outre mesure, puisqu'il est du devoir de cette instance qu'est la Cour/personname / suprême de le faire. Ceci dit, cet épisode a lourdement contribué à alimenter le sentiment de méfiance, voire de suspicion du citoyen à l'égard des gouvernants qui parlent pourtant d'avancées démocratiques. Aussi la crédibilité des institutions chargées d'accompagner cette soi-disant avancée ne peut-elle qu'en prendre un coup”. N.B