Les prisonniers politiques sahraouis ont déclenché une grève de la faim illimitée pour exiger le retour au Sahara occidental de cinq militants des droits de l'Homme déportés vers des prisons marocaines, a annoncé hier le ministère sahraoui des Territoires occupés, cité par l'agence SPS. Le mouvement de grève générale a été lancé dans “les prisons de l'occupant marocain, la Carcel negra, Oukacha (Agadir) et Aït Melloul (Casablanca) pour une durée illimitée suite à la déportation le 1er août dernier de ces cinq activistes des droits de l'Homme”, a indiqué le ministère. “Les autorités coloniales marocaines avaient déporté dans la nuit du 31 juillet au 1er août cinq activistes sahraouis, Ali Salem Tamek, Brahim Noumria, Mohamed El-Moutawakil, Lidri El-Houcine et Larbi Massoud dans des coffres de voiture de police sur une longue distance jusqu'à la prison d'Aït Melloul pour le premier et dans celle d'Oukacha pour les quatre autres”, a précisé la même source. Les grévistes, cités par le communiqué, estiment que cette “déportation vise à les éloigner de leur famille, des regards indiscrets et à se venger sur eux”. Ils ont lancé un appel à la communauté internationale et aux organisations des droits de l'Homme “à réagir en vue d'amener le Maroc, à les libérer sans plus tarder et mettre fin à la répression érigée en système par l'occupant marocain au Sahara occidental”. “En grève de la faim depuis le 4 août dernier, M. Tamek a refusé hier de s'alimenter en eau et en sucre”, indique, par ailleurs, le ministère sahraoui qui précise que son “état de santé, très précaire des suites de plusieurs maladies chroniques, empire au fil des heures”. Le gouvernement sahraoui avait mis en garde le gouvernement marocain “des conséquences d'une détention dans le secret des cinq activistes sahraouis”, rappelle le texte. APS