"Dawla madania, machi âaskaria" (Etat civil et non militaire), "Les traîtres ont vendu l'Algérie", ont scandé hier les manifestants lors du trente-quatrième acte du hirak à Sétif. Des slogans qui donnent la chair de poule aux manifestants et aux passants, ont retenti tout au long de l'après-midi d'hier à Sétif. En effet, les rues principales du centre-ville étaient noires de monde dès la fin de la prière du vendredi. Les protestataires ont ainsi réaffirmé leur détermination quant à la nécessité d'organiser une élection libre et indépendante, mais seulement quand toutes les conditions seront réunies et en respectant la volonté du peuple qui est dans la rue depuis le 22 février 2019. Les manifestants ont aussi réitéré leurs principales revendications relatives au départ des symboles du régime, un changement radical pour instaurer l'Etat de droit et ont critiqué le projet de loi sur les hydrocarbures qui a été qualifié par les marcheurs de traîtrise. En effet, tout au long des avenues de l'ALN longeant le siège de la wilaya et autres édifices publics, du 8-Mai-1945 et Cheikh-Laïfa, les marcheurs ont scandé plusieurs autres slogans hostiles au système dont "Bensalah dégage", "Bedoui dégage", "Makanch intikhabat mâa l'îssabat" (Pas de vote avec les gangs). Les manifestants, plus nombreux que les semaines précédentes, ont réitéré le caractère pacifique de la mobilisation qui non seulement ne s'essouffle pas, mais qui a encore acquis suffisamment de maturité pour aller jusqu'au bout des revendications du peuple, à savoir l'éradication de la bande.