Le dessinateur-scénariste Slim, connu pour ses personnages Bouzid et Zina, a signé jeudi trois de ses bandes dessinées, rééditées dernièrement par l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag), à l'occasion d'une vente-dédicace à la librairie El-Ghazali, à Alger. Les trois ouvrages réédités sont Moustache et les Belgacem, Il était une fois rien et La Boîte à chique. “Je voulais, au début, faire du cinéma, puis le hasard a voulu que je rencontre des bédéistes, notamment Maz, et c'est ainsi que je me suis consacré à la BD”, a confié à l'APS ce dessinateur faisant partie de l'école d'Hergé, du nom du grand caricaturiste belge Georges Remi. Evoquant ses deux principaux personnages, l'artiste, qui a indiqué “puiser ses thèmes de la vie quotidienne”, a décrit Bouzid comme un “peu tire-au-flanc mais brave”, et Zina, sa compagne, comme une “femme libérée”. “Je suis inspiré aussi par les scènes que je vois dans la rue”, a souligné Slim, ajoutant avoir actuellement deux albums en chantier, l'un intitulé Bouzid en 1817, et l'autre, adapté de Morituri, le livre de Yasmina Khadra. Slim, de son vrai nom Menouar Merabtène, a débuté dans les années 1960 avec une BD intitulée Boutertiga, puis avec une bande humoristique, le journal de M'Quidech, dans le premier illustré algérien Bouzid. Il a aussi publié Moustache et les Belgacem dans l'hebdomadaire Algérie actualité et, en 1970, Zid ya Bouzid, en feuilleton dans le quotidien El Moudjahid. Par la suite, une trilogie de Zid ya Bouzid est publiée en album par la maison d'édition Enal (Entreprise nationale du livre), suivie de La Boîte à chique et Il était une fois rien. Slim a aussi à son actif quatre films d'animation, dont Galal, Gasba et dinars, Bouzid et la superamine et Bouzid et le train.