Le délai limite pour cette étape est fixé, par la loi organique portant régime électoral, au quarantième jour suivant la date de convocation du corps électoral, c'est-à-dire le 26 octobre à minuit. Six postulants à la magistrature suprême, à savoir Azzedine Mihoubi (RND), Ali Benflis (Talaie El-Houriat), Abdelaziz Belaïd (Front Moustakbal), Belkacem Sahli (ANR), Abdelkader Bengrina (El-Bina) et Slimane Bekhlili (indépendant), ont pris attache avec l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) pour déposer leur dossier de candidature. Jusqu'alors, aucun rendez-vous n'a été donné. "Nous commencerons à recevoir les potulants à la candidature à partir de mercredi. Mais ceux qui nous ont contactés veulent venir le dernier jour", informe Ali Draâ, membre de l'instance électorale. Le délai limite pour cette étape est fixé, par la loi organique portant régime électoral, au quarantième jour suivant la date de convocation du corps électoral, c'est-à-dire le 26 octobre à minuit. "Azzedine Mihoubi est prêt. Il peut déposer son dossier aujourd'hui. Il attend que l'Anie le programme", contredit un cadre du RND. Il en serait de même pour les autres prétendants à la présidentielle susmentionnés, qui auraient recueilli le nombre nécessaire de parrainages dans au moins 25 wilayas, selon nos sources. Quoi qu'il en soit, aucune prolongation des délais réglementaires n'est à l'ordre du jour. "Un candidat nous a requis verbalement de retarder l'échéance de quelques jours. Mais nous sommes astreints à nous conformer à la loi", affirme M. Draâ. Pourtant une polémique a enflé, hier, lorsqu'un élément de l'Anie a souligné que les citoyens, désirant entrer en lice pour le scrutin du 12 décembre prochain, ont toute latitude de retirer les formulaires de souscription jusqu'au 26 octobre. "C'est une anomalie de la loi électorale", explique notre interlocuteur. "Le délai de dépôt des dossiers de candidature et celui du retrait des formulaires sont les mêmes. Si un citoyen se présente le dernier jour pour prendre les formulaires, nous ne pouvons pas refuser de les lui remettre", poursuit-il en précisant qu'il lui sera, certes, impossible de remplir les conditions d'éligibilité en quelques heures. La short-list des candidats retenus pour la présidentielle sera rendue publique au plus tard sept jours à compter du 27 octobre. Ce qui nous amène au samedi 2 novembre 2019. L'Anie aura-t-elle assez de temps pour traiter convenablement 147 actes de candidature eu égard au nombre — non exhaustif — des personnes ayant pris des bulletins de parrainage ? Par un simple calcul arithmétique, il lui faudrait passer au crible un minimum de 7 350 000 souscriptions, à raison de 50 000 soutiens d'électeurs par candidat déclaré. "Nous n'étudierons que les dossiers accompagnés du nombre de signatures requises par la loi. Les autres seront archivés sans suite", répond Ali Draâ. Il atteste que les parrainages seront saisis dans un système informatique, lequel est conçu pour détecter les doublons. Par ailleurs, l'Algérie, par le truchement de l'Autorité chargée des élections, n'a envoyé aucune invitation à une entité ou à un organisme internationaux pour venir superviser le scrutin. "Ce n'est pas à l'ordre du jour. Si un candidat fait une requête dans ce sens, les membres de l'Autorité examineront la possibilité", a indiqué le Drag.