Dans le cadre de la 24e édition du Sila (Salon international du livre d'Alger), qui se tiendra du 31 octobre au 9 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex), les maisons d'édition algériennes proposeront tout au long de ce rendez-vous livresque les différentes nouveautés qui viennent de sortir de l'imprimerie. À cette occasion, les férus de lecture auront l'occasion de trouver leur bonheur à travers des ouvrages scientifiques, des romans, de la poésie, l'histoire... EDITIONS EL KALIMA Le soleil sous le tamis (réédition) de Rabah Belamri Largement autobiographique, l'œuvre de Rabah Belamri (1946-1995), qui s'étale sur une douzaine d'années de production continue, est aujourd'hui incompréhensiblement oubliée dans son propre pays. En rééditant Le soleil sous le tamis, son premier récit personnel publié en 1982 avant de lui consacrer, en accord avec l'ayant droit, un de leurs prochains PIM, les éditions El Kalima entreprennent de restituer pleinement à cet écrivain stylé, à la langue riche mais sans concessions, la place qui lui est due au sein de la littérature algérienne, de la littérature francophone universelle. Prix : 800 DA.
La dernière rencontre (théâtre) de Denise Brahimi Dans les premiers mois de 1958, Albert Camus, auréolé de son récent Prix Nobel, accueille dans son bureau des éditions Gallimard une demi-douzaine d'amis, de collaborateurs et d'admirateurs. Avec Mouloud Feraoun, il évoque la guerre d'Algérie qui fait rage. Avec Jean Sénac et son jeune protégé Hamid, il s'oppose sur la force du verbe poétique et sur les limites des idéologies (…). Entre fiction et réalité, Denise Brahimi nous brosse dans cette pièce – dernière rencontre avec Sénac et Feraoun, derniers échanges et derniers partages deux ans avant une mort qui laissera toutes ces questions en suspens – un tableau assez dramatique de la France et de l'Algérie dans le courant des années 50. Prix : 600 DA.
Littérature algérienne - Itinéraire d'un lecteur de Charles Bonn Successivement professeur des universités de Constantine et de Fès, puis de Paris 13 et Lyon, Charles Bonn livre ici la réminiscence de son parcours universitaire à la faveur d'une interview originale qui se présente comme une conversation à bâtons rompus avec Amel Maafa. Il tresse ainsi des aspects quasi intimistes de son autobiographie et un compte-rendu, parfois désenchanté, de ses combats d'enseignant chercheur. Prix : 800 DA.
Chaqiq Errouh (traduction de Frère d'âme) de David Diop Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l'attaque contre l'ennemi allemand. Les soldats s'élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d'Alfa, son ami d'enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s'enfuit. Lui, le paysan d'Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Publié chez Le Seuil, ce roman a obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2018, le Goncourt Choix Algérie en 2019. Né à Paris en 1966, David Diop a grandi au Sénégal. Il est actuellement maître de conférences à l'université de Pau.
Collection des Petits Inédits Magrébins (PIM) : Jean Sénac et Baya. Chansons de la Boqqâla, suivi de Bwâqel d'Arnold par Hamid Nacer-Khodja Au-delà de la forme de ces poèmes récités, ce qui semble intéresser Jean Sénac dans La chanson de la Boqqâla composée dans les années 1947-1950 et publié dans le numéro 2 de sa revue Soleil, c'est d'ajouter du jeu au jeu, et avant tout collaborer avec Baya, artiste déjà reconnue, dans un livre d'art resté inédit. Prix : 400 DA.
Sans souliers ni chemise. Lettres de prison des révoltés de Marguerite (1901) par Christian Phéline Ecrites en français ou en arabe, ces lettres ont été adressées au principal colon du petit village viticole de Marguerite (Aïn Torki) par sept de ses employés, incarcérés à l'issue de la révolte d'un jour surgie le 26 avril 1901. Demande de secours matériel ou d'aide à leurs familles, elles révèlent l'immense détresse des détenus et le rapport paradoxal d'allégeance comme de contestation, de dépendance économique mais aussi affective établie entre "ces damnés de la terre" et leur ancien patron. Prix : 500 DA.
Henry de Montherlant, Rhadidja. Suivi d'une belle lépreuse par Guy Dugas Dans les premières semaines de 1925, désireux de se "désolidariser" de tout ce qui le rattache au vieux monde, Montherlant s'enfuit sur l'autre rive de la Méditerranée, dans le parfait dénuement de celui qui se tient toujours "prêt à partir". Guidé par ses tribulations par trois correspondants parfaitement renseignés, il connaîtra pendant quelques années, de Tunis à Alger, de Tlemcen à Fès, l'existence du "voyageur traqué", dans "une grande gourmandise de la créature". Prix : 500 DA.
EDITIONS CASBAH La rancune (roman), de Nadjib Stambouli Singulière expression de la vengeance d'une femme trahie que celle dont Afifa a usé pour détruire l'homme qu'elle chérissait et qui l'a sacrifiée pour ne pas déplaire à son père. Un faux indice en guise d'énigme — un minuscule fragment de rose des sables collé sur la dépouille de son ami — et voilà l'infidèle lancé sur les pistes sinueuses qui mènent à la perdition. Nadjib Stambouli est né en 1953. Après des études en sciences économiques, il a embrassé la carrière de journaliste. Son écriture, affinée au contact des grandes plumes qu'il a côtoyées, est appréciée. Il a déjà publié un recueil de chroniques : Impacts.
Une valse (roman), de Lynda Chouiten "Elle ne lui avait pas parlé de son étonnement quand, arrivée chez le médecin, elle avait trouvé six personnes attendant leur tour. Elle pensait que c'était toujours vide, une salle d'attente chez le psychiatre ; mais les gens avaient visiblement peur pour leurs têtes où régnait le chaos, à l'image de tout le pays." Enseignante à l'université de Boumerdès, Lynda Chouiten est l'auteur de plusieurs articles et de deux livres à caractère académique : une étude de l'œuvre d'Isabelle Eberhardt et un ouvrage collectif sur l'autorité. Son premier roman, Le roman des pôv'cheveux, paru en 2017, a été finaliste des prix littéraires Mohammed Dib et L'Escale d'Alger.
L'ensorceleuse (roman) de Abderrazek Bensalah Histoire de jalousie féminine, de rivalité masculine, essai sur la résurgence de certaines pratiques sociales encore actuelles et l'érosion des mœurs dont les effets négatifs défraient la chronique, L'ensorceleuse est malgré tout un roman d'amour. Né à Annaba, Abderrazek Bensalah a effectué ses études de médecine à la faculté d'Alger et s'est spécialisé en ORL à Lyon. Il exerce actuellement en cabinet libéral à Annaba. Passionné de littérature et d'histoire, il est l'auteur de nombreux ouvrages, en majorité des romans historiques.
La dernière enquête (roman) de Daho Tabti Dans le petit village de Garnine écrasé par la chaleur, une femme se présente à la brigade de gendarmerie pour signaler la disparition de son mari, absent depuis une dizaine de jours et qui n'a plus donné signe de vie depuis… Le mari est finalement retrouvé mort dans sa voiture au fond d'un ravin. Daho Tabti est né le 22 janvier 1951 à Mascara. Diplômé en agronomie, il exerce dans le secteur agricole pendant une dizaine d'années avant de perdre la vue suite à une grave maladie. Passionné de livres, de cinéma et de bandes dessinées, il continuera, malgré son handicap, à s'intéresser à tous ces genres artistiques.
Elias (roman) d'Ahmed Benzelikha Elias, le voyageur méditerranéen, sur les traces d'Ulysse et des textes sacrés, d'aventure en aventure, d'île en île et de femme en femme, à la recherche d'un mystérieux masque et du sens de la vie, va enfin se retrouver face à lui-même et à l'ultime révélation. Né à Constantine en 1965, linguiste, financier et spécialiste en communication, ayant occupé plusieurs fonctions supérieures, Ahmed Benzelikha est auteur et chroniqueur de presse.
Berbères - L'invasion des Massaeyles (roman) de Mourad Chetti : Massinissa se prépare au rôle héroïque qui le hissera à la place éminente qui est la sienne dans la tumultueuse et glorieuse histoire des grands aguellids berbères. Professeur de civilisation en début de carrière à l'université de Constantine, Mourad Chetti poursuivit des études doctorales à Paris sur le royaume de Numidie durant le règne de Massinissa. Changeant d'orientation professionnelle, il se spécialisa en communication et en commerce international. Aujourd'hui enseignant en management des entreprises, il est aussi journaliste et chroniqueur, partageant sa vie professionnelle entre sa première passion, l'Algérie antique et spécialement la Numidie au temps des guerres puniques, et la direction de travaux de recherches en Management des entreprises et des stratégies numériques.