En ce 39e vendredi du hirak, les centaines de Témouchentois qui ont marché sur les 5 km que représente la distance de l'itinéraire de la marche ont été gâtés par des conditions climatiques favorables, puisque la pluie a marqué une "trêve" le temps qu'a duré la manifestation. Il faut dire que le siège de la wilaya constitue le point de jonction des deux foules qui entament leur marche à partir de leurs quartiers. Hier, la fraîcheur du climat a permis aux manifestants, dont de nombreuses femmes, de tonifier leur voix pour dire non à l'acharnement du pouvoir à vouloir imposer l'élection qui s'apparente à une véritable mascarade. Même les cinq candidats du système n'ont pas été épargnés, à l'image d'Abdelmadjid Tebboune. "El istiklal", "La nourid, la nourid, houkm el aâskar min jadid", "Dawla madania, machi âaskaria", "Had l'âam makanch l'vote". Nous avons remarqué la présence symbolique d'Abdelhamid, un hirakiste de Boumerdès qui a tenu à participer avec ses frères témouchentois à la marche de ce vendredi, après avoir fait le tour d'Algérie à vélo depuis la clôture de la Coupe d'Afrique. Celle-ci se voulait être une cinglante réponse à celui qui veut diviser le peuple. "Imazighen, Imazighen", slogan très rythmé scandé devant le siège de la wilaya. La foule, où il était difficile de se frayer un chemin, n'arrêtait pas de crier sa soif de liberté : "El istiklel, el istiklel", continuant de rejeter ce simulacre de vote "Wallah men voti b'had atarika" (On ne vote pas de cette façon), alors que la volte-face des magistrats à travers leur syndicat n'a pas été occultée.