Londres, qui souhaitait relancer le processus de paix au Proche-Orient grâce à une conférence internationale sur l'Autorité palestinienne, a dû se contenter hier d'une réunion plus modeste après le refus israélien d'autoriser la venue de dirigeants palestiniens. Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a opposé une fin de non-recevoir aux demandes insistantes de son homologue britannique Tony Blair de laisser la délégation palestinienne quitter les territoires occupés, prenant le risque d'une crise diplomatique entre Israël et la Grande-Bretagne. En annonçant en décembre une conférence internationale consacrée aux réformes de l'Autorité palestinienne, Tony Blair souhaitait montrer l'importance qu'il attache au conflit du Moyen-Orient et convaincre les pays arabes que la communauté internationale ne s'intéresse pas qu'à l'Irak. Londres fera appel aux moyens de communication modernes pour tenter de contourner l'interdiction de Sharon : les six représentants désignés par le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, participeront à la réunion par vidéoconférence. Les Palestiniens seront représentés par le ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Nabil Chaath, le ministre de l'Intérieur, Hani El Hassan, le ministre du gouvernement local, Saeb Erakat, le ministre des Finances Salam Fayad, le ministre du Tourisme, Nabil Qassis et le ministre de l'Information, Yasser Abed Rabbo. Trois personnalités représentant la société civile palestinienne devaient également intervenir, hier, à l'écran.