Lors de la contre-marche organisée samedi contre les pro-élection dans la ville de Skikda, 25 marcheurs ont été interpellés par la police. Ils ont été libérés quelques heures après. Seul le jeune activiste Walid Laïdouni a été maintenu en garde à vue pour être présenté le lendemain devant le procureur de la République près le tribunal de Skikda. Selon l'un de ses avocats, Me Boustila, le jeune activiste a été arrêté pour avoir porté l'emblème amazigh. C'est à partir d'une photo de l'activiste brandissant le drapeau amazigh, prise par la police judiciaire lors de la marche du 40e vendredi, que serait basée l'accusation. Lors de cette manifestation et selon des proches de l'activiste, la tentative d'interpellation lors de cette manifestation a été déjouée par ses amis qui ont couvert sa fuite. Il sera rattrapé ainsi que 24 autres manifestants le lendemain lors de la contre-marche organisée après celle des pro-élection présidentielle. Lors de sa présentation devant le procureur dans la matinée d'hier, le jeune activiste Laïdouni a été appelé à comparaître en citation directe en janvier prochain. L'accusé a été libéré dans l'après-midi après avoir accompli les formalités d'usage. À signaler que Laïdouni est un ami de l'autre activiste de Skikda, Messaoud Leftissi, qui purge une peine de six mois de prison ferme pour le même chef d'accusation.