Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à nouveau, lundi soir, dans une déclaration à un cessez-le-feu en Libye et au respect de l'embargo sur les armes imposé à ce pays, violé à maintes reprises depuis avril selon un rapport onusien. "Les membres du Conseil de sécurité soulignent la nécessité pour toutes les parties de procéder à une désescalade et à s'engager en faveur d'un cessez-le-feu", affirme leur déclaration initiée par le Royaume-Uni et qui a nécessité plusieurs jours de négociations. Depuis le 4 avril, les forces du maréchal Khalifa Haftar mènent une offensive pour s'emparer de la capitale libyenne Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU. Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité "appelle tous les Etats membres à ne pas intervenir dans le conflit ni à prendre des mesures qui pourraient l'intensifier". Fayez al-Sarraj a récemment signé avec le président turc Recep Tayyip Erdogan un accord de coopération militaire dont le contenu précis n'est pas connu. "Les membres du Conseil de sécurité sont particulièrement préoccupés par les violations de l'embargo sur les armes" évoquées le mois dernier par l'émissaire de l'ONU Ghassan Salamé, et par les informations sur un "recours croissant à des mercenaires". Le Conseil demande "un respect total de l'embargo par tous les Etats membres", souligne sa déclaration. Initialement envisagée avant la fin de l'année, une conférence internationale organisée par l'Allemagne sur la Libye ne devrait finalement se tenir qu'au début de l'année prochaine, selon des diplomates. Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte, le pays est plongé dans le chaos avec des luttes de pouvoir et des milices armées qui y font la loi. R. I./Agences