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À tout jamais…
78e partie
Publié dans Liberté le 11 - 12 - 2019

Résumé : Kamélia croit que sa belle-mère et sa belle-sœur sont venues partager sa peine et la soutenir. Sa belle-mère la surprend en la malmenant, l'accablant de reproches et la maudissant même. Fathma arrive, hors d'elle. Elle les chasse de la chambre et demande à Rosa de s'assurer de leur départ. Elle va prendre Kamélia dans ses bras et la laisse pleurer sur son épaule.
-Yemma, j'aurais voulu que cela n'arrive jamais. Idir est tout pour moi. Que sera ma vie sans lui ? Comment peut-elle croire que je suis responsable de ce drame ? Fathma hausse les épaules.
-Elle est en colère. Ses mots dépassent sa pensée, dit-elle. Elle doit en vouloir à la terre entière. Tu es une cible facile. Vraiment, je la comprends. Moi aussi, je voudrais bien trouver quelqu'un sur qui passer mes nerfs. Oublie ce qu'elle a dit.
-Yemma, elle ne parlait pas sous le coup de la colère. Elle ne va pas me lâcher. Elle va faire de ma vie un enfer s'il arrive malheur à Idir.
-Chut ! Ça n'arrivera pas, promet Fathma. C'est un battant. Aie la foi. Dans quelque temps, tu verras, il ira mieux. Elle le dit avec tant de certitude que Kamélia reprend espoir.
-Je vais descendre voir si elles sont bel et bien parties. Repose-toi un peu. Je vais demander à Rosa de t'apporter à manger. Tu dois reprendre des forces. N'oublie pas que vous êtes deux. Mais surtout, on est avec vous.
Kamélia la remercie. Elle sait qu'elle peut compter sur le soutien de ses parents. Mais Idir doit aussi savoir que, quoi qu'il arrive, elle ne renoncera pas à lui. Le lendemain matin, elle ne se lève pas tôt. La veille au soir, après avoir un peu dîné, elle a pris un calmant. Elle a dormi d'un sommeil sans rêve. Elle s'est réveillée avec une migraine. Mais cela ne l'a pas empêchée d'aller à l'hôpital. Elle est soulagée de ne pas trouver sa belle-famille dans le hall. Elle se rend au bureau du médecin pour en savoir plus sur l'état de son mari, espérant du fond du cœur qu'il allait lui apprendre une bonne nouvelle, lui dire qu'il allait mieux. Mais le bureau est vide. Ni médecin ni infirmière ne sont là pour l'informer de l'état de son mari. Elle se rend à la salle de réanimation et panique en trouvant un vieux à la place de son mari. Elle va voir les autres patients mais aucune trace de lui. Elle conclut d'elle-même qu'il était mort. Elle se met à pleurer et à crier dans le couloir. Une infirmière sort d'un bureau et accourt vers elle, la prenant par le bras.
-Pourquoi vous pleurez ?
-J'étais venue voir mon mari, dans le coma, mais il n'est plus là, dit-elle. Il est mort, c'est ça ?
-Mais peut-être qu'il s'est réveillé et qu'il a été installé dans une autre chambre. Donnez-moi son nom, lui dit-elle, l'emmenant au bureau des infirmières pour vérifier s'il fait encore partie des patients.
Kamélia lui donne son nom et la regarde vérifier sur la liste.
-Mais non, il n'est plus chez nous.
-Où est-il alors ?
-Allez voir au service de médecine interne. Kamélia la remercie et s'y rend en courant presque, tant elle est heureuse de le savoir revenu à lui. Les portes du service sont fermées. C'est l'heure de la tournée des médecins. Elle s'adresse à la secrétaire de la chef de service, demande après son mari. Celle-ci lui montre la liste des patients. Le nom de son mari n'y figure pas.

(À SUIVRE)
T. M.
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