Le procès de Merabti Nour Cherif, étudiant en informatique à l'USTO, poursuivi, hier, au tribunal correctionnel de Cité Djamel, pour attroupement et incitation à attroupement, a été renvoyé au 17 décembre prochain. Le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire. Nour Cherif Merabti avait été interpellé la veille au soir, lors de la marche nocturne avortée, au même titre que de nombreux autres opposants à l'élection présidentielle. Alors que tous les autres ont été relâchés, lui a été placé en garde à vue avant d'être déféré devant la justice le lendemain. Pour rappel, plus de cinquante manifestants avaient été interpellés, mardi en fin d'après-midi, dans le quartier de Sidi Senouci, lieu de départ de la marche, au centre-ville et devant le tribunal correctionnel de Cité Djamel où le militant des droits de l'Homme Kaddour Chouicha venait d'être condamné à une année de prison ferme et écroué pour outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l'Etat, offense au président de la République et exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national. Le verdict avait semé la colère parmi des hirakistes — qui ont organisé un sit-in de soutien au responsable de la Laddh — et plusieurs d'entre eux ont été arrêtés par la police présente en force autour du tribunal. Parmi les interpellés, Adel, le propre fils de Chouicha, Ghalem Bouha, un membre de la Laddh, et Mehdi Belgherbi, secrétaire national au FFS. Tous ont été relâchés quelques heures plus tard.