Résumé : Fathma tente de réconforter sa fille, lui disant que sa belle-mère avait parlé sous le coup de la colère et de la peine. Le lendemain, elle se rend à l'hôpital et elle ne trouve pas son mari à la réanimation. Elle croit qu'il est mort. L'infirmière l'oriente vers un autre service, mais Idir ne s'y trouve pas… - Ce n'est pas possible ! Il ne peut pas avoir disparu ! Kamélia retourne voir le docteur qui s'était occupé de son mari. Il a fini sa tournée et il ne cache pas sa surprise en la voyant. -Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous devriez être avec votre mari ! fait-il remarquer. Il va avoir besoin de vous ! -Mais il n'est plus dans la salle de réanimation. J'ignore à quel service je peux le trouver. -Vous n'êtes pas au courant ? Votre mari est revenu à lui hier soir?. Vos beaux-parents l'ont emmené ailleurs. Ils ne voulaient pas le laisser ici. Ils ont signé une décharge car j'étais contre sa sortie. -Ce n'est pas possible ! Il n'est pas transportable, avec toutes ces fractures ! Ils sont inconscients, ma parole ! -J'espère qu'il se remettra vite. Kamélia le remercie et quitte l'hôpital. Elle se rend chez elle, le cœur serré. Les images de son agression et de son viol lui reviennent et lui glacent le sang. Elle ne tarde pas, juste le temps de prendre ces papiers et retirer la puce de ce qu'il restait de son portable. Elle jette quelques affaires dans un sac de voyage avant de quitter l'appartement. Elle retourne auprès de ses parents qui sont surpris de la voir arriver avec son sac. Elle s'efforce de paraître calme, mais des larmes lui montent aux yeux. Les seules personnes à qui on ne peut pas mentir sont ceux qu'on aime. -Mais pourquoi es-tu revenue si vite ? l'interroge son père. Tu aurais dû rester avec lui ! -Figure-toi qu'il est revenu à lui ! leur apprend-elle en fondant en larmes. Il est sauvé. -C'est merveilleux, s'exclame Moh. C'est une bonne nouvelle ! Tu es passée lui prendre des affaires, c'est ça ? Je comprends maintenant. -Il n'en aura pas besoin. Ses parents vont lui en acheter d'autres ! -Dis-moi ! Yak la vieille vipère, elle ne s'en est pas prise à toi ? Sinon je vais lui passer un savon ! Kamélia a tenu à partir seule, à l'hôpital, pour éviter à ses parents de s'accrocher avec ses beaux-parents. Surtout sa mère. Son père se remet doucement de son malaise. Il a besoin de repos et non pas de stress supplémentaire. -Yemma, on n'a pas eu l'occasion de se voir, dit-elle. Elle n'était plus là. -C'est mieux. Je ne veux pas que tu souffres de sa méchanceté. Hier, j'ignore comment j'ai fait pour me retenir, poursuit Fathma. Elle n'avait pas le droit de s'en prendre à toi. Hamdoullah ya Rebi, ton mari est revenu à lui. Il va pouvoir parler à la police. Je vais me préparer et on retourne à l'hôpital. Tu dois rester auprès de lui. Il a besoin de toi ! Kamélia respire un bon coup et leur apprend la nouvelle, redoutant leur réaction. -Idir n'est plus à l'hôpital. On ne pourra pas s'occuper de lui. Ses parents l'ont emmené ailleurs. -Ils n'ont pas osé faire ça ! La jeune femme hoche la tête. -Ils ont dû lui trouver une meilleure clinique, pour une meilleure prise en charge, dit Moh. Je les comprends. Ils ont fait ce que n'importe quel parent ferait dans ce cas. Nos hôpitaux sont de véritables mouroirs ! Ils ont entièrement raison, de l'avoir pris ailleurs.
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