Mardi soir, deux chaînes de télévision ont publié sur leurs sites online une information selon laquelle Larbi Zeitout, opposant et ancien diplomate établi à Londres, venait d'être condamné par le tribunal correctionnel de Cité Djamel, Oran, à 20 ans de réclusion par contumace pour trois chefs d'accusation dont intelligence avec un pays étranger. Les deux médias proches du pouvoir avaient expliqué que la condamnation de l'opposant islamiste était directement liée au dossier de Kaddour Chouicha, militant des droits de l'Homme, qui avait écopé le 10 décembre d'une année ferme pour outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l'Etat, offense au président de la République et exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national. Me Farid Khemisti, l'un des avocats de Kaddour Chouicha et membre du collectif de défense du hirak, a, de son côté, affirmé que le nom de Larbi Zeitout "n'a jamais été cité au cours du procès de Kaddour Chouicha et n'apparaît nulle part dans le dossier de l'accusation". Pour l'avocat, l'information — qui aurait du reste été retirée par les deux médias — pourrait procéder d'une grossière manipulation visant à souiller la réputation d'un homme connu pour son militantisme dans la promotion des droits de l'Homme et son activisme au sein du hirak. Aussitôt l'information rendue publique, la famille Chouicha s'est élevée contre cette tentative de salir la réputation du vice-président de la Laddh à travers un post publié sur la page Facebook de son fils Adel. "Je tiens à dénoncer cette fausse information qui a pour but de discréditer mon père (…), de ternir son image de militant et de manipuler l'opinion publique (…)", a écrit Adel, en substance, en annonçant la volonté de la famille à recourir à la justice contre les auteurs de cette désinformation.