à peine sorti de la prison d'El-Harrach où il a purgé une peine de 6 mois de prison ferme pour avoir brandi l'emblème amazigh, Messaoud Leftissi, l'activiste de Skikda, s'est retrouvé jeudi dernier devant la cour de Skikda pour répondre d'une autre accusation toujours dans le cadre de ses activités et de son engagement avec le hirak. Le procureur général de la cour de Skikda a requis une peine d'un an de prison ferme à son encontre suite à sa comparution en appel, pour un autre chef d'accusation d'"incitation à attroupement non armé". Le procureur a maintenu la même peine requise en première instance devant le tribunal de Skikda. Alors que le verdict du juge était de 6 mois de prison avec sursis et ce, en l'absence de l'accusé qui purgeait sa peine à la prison d'El-Harrach. L'accusé a été défendu par un collectif de 7 avocats venus de Tizi Ouzou, de Béjaïa et de Skikda, en l'occurrence Mes Hadouche, Nemmar, Driouèche, Hemaïli, Boustila, Bouzemi et Medjmadj, qui ont présenté des plaidoiries magistrales en exposant des arguments considérant que ce procès est purement politique. Et pour battre en brèche l'accusation d'incitation, le collectif a souligné que son client n'a formulé dans les slogans scandés que des propositions. Le verdict a été mis en délibéré et sera rendu jeudi prochain. Cependant, la famille de l'accusé, qui s'est félicitée des arguments apportés par le collectif des avocats, s'est montrée optimiste quant à une issue heureuse. Quant à Messaoud Leftissi, même si des signes de fatigue sont apparents sur son physique, moralement, il s'est montré non affecté par les 6 mois de détention. Il a même déclaré : "Je suis plus que jamais déterminé."