Les poussées inflationnistes devront commencer à marquer leur retour à partir de l'année prochaine, après avoir connu une nette décélération ces quelques derniers mois, selon les chiffres disponibles de l'Office national des statistiques (ONS). L'évolution des prix à la consommation en rythme annuel, c'est-à-dire le taux d'inflation moyen annuel tel que calculé par l'ONS sur une période de 12 mois, a reculé en effet à un niveau de 2% au mois de novembre dernier. Dès 2020, les poussées inflationnistes devraient cependant commencer à s'amplifier, les prévisions de la loi de finances les situant d'abord à 4,1% pour l'exercice prochain, avant une nette accélération prévue sur les deux années qui suivront, soit en 2021 et 2022, où le taux d'inflation moyen annuel devrait grimper respectivement à 5,05% puis à 5,84%. Outre les traditionnels facteurs liés à la dérégulation des marchés et des systèmes de prix au plan domestique, le retour des poussées inflationnistes, estiment certains experts, pourrait également être favorisé par un phénomène d'inflation importée lié au renchérissement des biens d'importation, en corrélation surtout avec la dépréciation attendue de la valeur de la monnaie nationale.