Les actes de violence perpétrés contre des manifestants dans plusieurs wilayas ont été fermement condamnés par les marcheurs qui ont scandé "les Algériens khawa khawa, we chaâb m'wahed ya el-khawana" (Les Algériens sont des frères, et le peuple est uni, bande de renégats). C'est par le slogan fétiche "Dawla madania, machi âaskaria" que la communauté universitaire de Constantine a entamé, hier, la 46e marche du mardi. Plus nombreux en raison de la reprise des cours, ils ont, encore une fois, fait preuve d'une détermination sans faille de poursuivre leur combat, celui de la dignité, de la liberté et de la justice sociale. En ce nouvel acte de mobilisation de la communauté universitaire, les étudiants ont appelé à la libération de près de 100 détenus politiques encore emprisonnés, de la justice et de la presse. Le cortège des manifestants a démarré vers 13h30 de la place de la Pyramide après avoir entonné Qassaman. Les protestataires scandant dans la foulée "Djazaïr horra dimocratia" (Algérie libre et démocratique) ont affiché une détermination inébranlable à poursuivre leur révolution pacifique jusqu'au départ définitif de toutes les figures du système et ont répété des slogans hostiles au pouvoir en place. Accompagnés par de nombreux citoyens, ils ont scandé "Libérez les détenus", "Etat civil et non militaire", ou encore "Les généraux à la caserne et l'Algérie sera indépendante" et "Jaybin, jaybin el-houriya. Hna wled Amirouche, marche arrière manwallouch". Parcourant les principales artères de la ville depuis le palais de la culture Mohamed-Laïd-El-Khalifa jusqu'à la place de la Pyramide, en passant par les allées Ben-Boulaïd, l'avenue Mohamed-Belouizdad et le boulevard Abane-Ramdane, les étudiants portant des pancartes inventives, alliant dérision et clairvoyance, ont marqué une halte devant le tribunal où ils ont réaffirmé leur solidarité inconditionnelle avec les détenus d'opinion. À ce sujet, ils ont dénoncé les arrestations massives de manifestants et ont crié haut et fort : "Libérez khawetna" (Libérez nos frères), "Adala bettilifoun" (Justice du téléphone, "Libérez nos enfants, ils n'ont pas vendu de la cocaïne" et "Sahafa horra, âadala moustakilla" (Presse libre, justice indépendante). Les actes de violence perpétrés contre des manifestants dans plusieurs wilayas ont été fermement condamnés par les marcheurs qui ont scandé : "Les Algériens khawa khawa, we châab m'wahed ya el-khawana" (Les Algériens sont des frères, et le peuple est uni, bande de renégats). Le 46e acte de mobilisation de la communauté universitaire à Constantine s'achèvera place de la Pyramide par des chants patriotiques et l'hymne national Qassaman, avant de tenir au même endroit un débat sur la situation du pays.