A la veille de l'anniversaire de l'an « I » du hirak, les étudiants ont manifesté par milliers dans le rue d'Alger, pour le 52e mardi consécutif, réclamant ainsi un changement profond du système. En entamant leur marche vers 11h, à partir de la Place des Martyrs, les étudiants ont exigé, dans leurs slogans comme dans leurs pancartes, l'application des articles 7 et 8 de la constitution, et donc «la restitution du pouvoir au peuple». Ils ont également appelé à «une presse libre» et à «une justice indépendante». La marche, qui s'est déroulée dans le calme jusqu'à la rue Larbi Ben M'hidi, a été cependant perturbée par l'intervention de la police qui a arrêté un manifestant pour port du drapeau berbère. Plus loin, et à hauteur de la Grande Poste d'Alger, la police a tenté une violente répression de la marche, ce qui a provoqué une bousculade, pendant que les manifestants répliquaient en scandant «est-ce un Etat ou une colonisation». Les marcheurs ont, à cet effet, remonté la rue Didouche Mourad, pour emprunter l'Avenue Victor Hugo et atterrir à la place de la liberté de la presse, rue Hassiba Ben Bouali, où un cordon sécuritaire les attendait pour empêcher leur progression. Plusieurs agressions sur les manifestants ont d'ailleurs été enregistrées à la rue Hassiba Ben Bouali. Les étudiants ont dû alors avancer vers la Place Mauritania et emprunter la ruelle jouxtant le marché Clausel pour contourner, encore une fois, le dispositif policier et revenir vers la rue Didouche Mourad. A 14h passées donc, la marche des étudiants se poursuivait toujours, alors que d'ordinaire les manifestants commençaient à se disperser avant même 13h. Mais pour ce 52e mardi, les étudiants voulaient visiblement marquer l'anniversaire de l'an «I » du hirak en prolongeant leur marche. Avant de se quitter, ils ont appelé à une marche millionnaire pour vendredi et samedi prochains à Alger.