"Le nombre de nouveaux cas signalés en dehors de la Chine a, pour la première fois, dépassé le nombre de nouveaux cas en Chine", a indiqué, le directeur général de l'OMS. L'épidémie du coronavirus préoccupe de plus en plus les autorités sanitaires et politiques du monde entier même si l'on se garde bien, à ce jour, de parler de pandémie. Ainsi, les foyers de l'épidémie se multiplient et le nombre de pays touchés atteignait, hier, les 41, après les premiers cas détectés en Grèce, en Macédoine du Nord et au Brésil. Pis, le nombre quotidien de contaminations signalées çà et là à travers le monde, dépasse désormais celles enregistrées en Chine. "Le nombre de nouveaux cas signalés en dehors de la Chine a, pour la première fois, dépassé le nombre de nouveaux cas en Chine", a indiqué, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une réunion hier au siège de l'OMS à Genève (Suisse), faisant état de 411 nouveaux cas en Chine et 427 cas ailleurs dans le monde, mardi 25 février 2020. Seuls 10 nouveaux cas ont été enregistrés mardi en Chine qui a fait état de 78 190 cas au total, dont 2 178 décès. C'est que les mesures drastiques prises jusqu'ici par les autorités chinoises (la construction de nouveaux hôpitaux et la mise en quarantaine de dizaines de millions de personnes), ont été assez efficaces, en permettant d'éviter un plus grand nombre de contaminations, a conclu la mission conjointe OMS-Chine qui s'est rendue dans plusieurs provinces chinoises. Pas plus tard qu'hier, Pékin annonçait que toutes les personnes arrivant dans la capitale chinoise en provenance de pays "gravement touchés" par l'épidémie ,seraient désormais placées en quarantaine obligatoire de 14 jours. Les mêmes mesures sont prises par deux villes chinoises côtières, Qingdao (Est) et Dalian (Nord-Est). Il n'en demeure pas moins que la propagation de la fièvre dans le monde donne bien des soucis à l'OMS. "L'heure n'est pas à la complaisance. C'est le moment de rester vigilant", a affirmé son directeur général. Et il y a de quoi ! Hier, le ministère iranien de la Santé a fait part de la mort de quatre nouvelles personnes victimes du nouveau coronavirus parmi les 44 nouveaux cas détectés au cours des dernières 24 heures. Avec un bilan de 139 cas et 19 décès, l'Iran est le pays où le coronavirus a fait le plus de victimes hors de Chine. Encore qu'il n'annonce pas les vrais chiffres, à croire du moins l'ONG Reporters sans frontières (RSF) qui accuse les autorités iraniennes de faire dans la dissimulation. "Les autorités affirment contrôler la situation, mais refusent de publier le nombre exact des personnes infectées et décédées, et empêchent les journalistes de faire leur travail", a dénoncé l'ONG. Plus près de nous, Bruxelles ne cache plus son inquiétude face à l'augmentation du nombre de cas en Europe. En France, un décès a été enregistré et trois nouveaux cas ont été détectés, a indiqué, hier, le ministère français de la Santé. En Italie, pays européen le plus touché par l'épidémie avec plus de 300 cas de contamination, onze personnes sont décédées. Ce qui donne des sueurs froides à la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides qui, hier à Rome (Italie), a estimé que la propagation du coronavirus sur le Vieux Continent est "un motif d'inquiétude", tout en recommandant de ne pas "céder à la panique". "L'Europe est encore dans la phase d'endiguement", a-t-elle encore dit avant d'appeler tous les Etats membres à revoir leurs "procédures contre les pandémies", informer et coordonner avec Bruxelles leurs plans d'action. "Les systèmes de santé doivent se préparer à une augmentation des cas et à bien se coordonner", a-t-elle soutenu.