Des secteurs modérés de l'opposition et des représentants du gouvernement du président Hugo Chavez se sont rencontrés à plusieurs reprises dans la plus grande discrétion pour tenter de trouver des formules de sortie de crise après 44 jours de grève. L'une de ces réunions a eu lieu samedi dernier et, pour la première fois depuis le début de la crise, le président vénézuélien a rencontré le dirigeant social chrétien Eduardo Fernandez, selon le vice-président vénézuélien Jose Vicente Rangel. “La réunion a été si positive que le docteur Fernandez et le président Chavez ont discuté pour la première fois”, a dit M. Rangel en recevant des journalistes. Fernandez a déclaré au quotidien El Nacional que l'invitation l'avait surpris. Le dirigeant de l'opposition a fait état de la difficile situation du pays et jugé nécessaire une consultation électorale, tout en ajoutant qu'il n'était pas bon que “le Venezuela continue d'être paralysé”. Il n'a pas précisé ce que lui avait répondu Hugo Chavez. Le président vénézuélien a rejeté par avance le résultat d'un référendum consultatif dont la tenue est réclamée par l'opposition pour le 2 février prochain. “Chaque jour, il y a de plus en plus de personnes intéressées dans la recherche de solutions”, a commenté Rangel.