à la suite des effets de l'épidémie du nouveau coronavirus, Covid-19, qui est apparue dans le centre de la Chine et surtout depuis l'annonce du premier cas de contamination enregistré en Algérie et révélé la semaine dernière par le ministre de la Santé, c'est une véritable panique et une inquiétude grandissante qui se sont emparées des populations des différentes communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Les habitants, très inquiets, n'ont pas tardé à se ruer sur les officines pour acheter des masques de protection et autres gels atiseptiques. Certains pharmaciens du chef-lieu de wilaya, contactés hier, ont unanimement déclaré qu'ils sont en rupture de stock de masques. "Malgré cela, la demande de ces produits médicaux ne cesse d'augmenter. Auparavant, les masques et gels désinfectants étaient disponibles et nous n'avions jamais connu un tel comportement des citoyens dont nous n'arrivons pas à satisfaire la demande", affirment-ils. À ce propos, le gérant d'une société de distribution de produits parapharmaceutiques, sise dans la commune de Sidi Ali-Boussidi, a indiqué qu'une forte demande de masques et de produits désinfectants a été enregistrée ces derniers jours. "Nous avons été contraints et forcés de travailler H24 pour répondre aux besoins des officines", explique-t-il. Cette situation a même été constatée dans des communes avoisinantes, où la demande a augmenté de manière pressante, ce qui reflète, selon les pharmaciens, "la réalité de la peur qui gagne les citoyens pour éviter une éventuelle contraction de cette maladie à propagation rapide". Pour leur part des citoyens rencontrés dans des pharmacies se plaignent du manque d'information sur la maladie. "C'est vrai que nous avons peur et c'est légitime car il s'agit d'une nouvelle maladie et nous n'avons pas assez d'informations sur ses complications. Donc, en ce qui nous concerne, il est tout à fait légitime d'avoir peur et de prendre ses précautions. Auparavant le masque se vendait à moins de 10 DA et maintenant, il est cédé à 30 DA pièce. Il en est de même pour les produits désinfectants qui sont actuellement introuvables dans les officines", relèvent-ils.