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Le réquisitoire de Benachenhou
Privatisations et investissements étrangers en Algérie
Publié dans Liberté le 30 - 08 - 2005

Intervenant hier au deuxième jour de l'université d'été du FLN, l'ancien ministre des Finances a relevé les contradictions dans la politique de privatisation menée par le gouvernement en affirmant que “l'Algérie envoie des signaux contradictoires à l'adresse des partenaires étrangers”.
L'ex-ministre des Finances affirme qu'il se base sur une “étude approfondie de la question et après d'importants entretiens avec ces investisseurs.”
Abdelatif Benachenhou, l'ex-ministre des Finances, a été très critique hier lors d'une intervention animée à l'université d'été du FLN organisée à Boumerdès, à l'égard de la politique économique du gouvernement.
Dans une conférence intitulée “La croissance économique en Algérie : ressources et politique” exposée devant une forte assistance en présence de Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, et de Amar Saïdani, président de l'Assemblée nationale, Abdelatif Benachenhou n'a pas manqué de relever l'ambivalence du discours envers les investisseurs étrangers : “L'Algérie envoie des signaux contradictoires aux investisseurs étrangers”, lance-t-il d'entrée avant de préciser : “Je parle après une étude approfondie de la question et après d'importants entretiens avec ces investisseurs.” “Ces investisseurs avec lesquels je m'entretiens me demandent de clarifier notre position par rapport à leur venue en Algérie. Ils me disent un jour, vous nous dites venez investir et un autre vous nous dites ne venez pas ! Si vous voulez qu'on vienne dites-le nous clairement et si vous ne voulez pas qu'on vienne faites-le nous savoir aussi”, martèle-t-il.
S'appuyant sur un exemple pour étayer son argumentaire, Benachenhou, présenté par ailleurs comme étant un militant du FLN, indiquera que “j'étais dernièrement en Roumanie, et j'ai trouvé que chez eux, il n'y avait pas de signaux contradictoires alors qu'en Algérie notre politique en matière d'investissements étrangers n'est pas claire et parfois, on ne fait absolument rien pour les attirer”. L'autre facteur dissuadant la venue des investisseurs étrangers en Algérie avancé par l'ex-ministre des Finances est “la question de la règlementation des changes concernant le transfert des dividendes”. “Quand vous dites à un étranger venez, donnez votre argent, investissez et après vous lui dites qu'il ne peut pas faire un transfert de ses profits à l'étranger, ce n'est pas normal”, relève-t-il sur un ton grave. “C'est de la bureaucratie que de décider de ne permettre un transfert de profit qu'après six mois de l'obtention des gains d'une entreprise d'autant que la loi permet ce transfert”, indiquera-t-il avant de marteler : “Appliquez la loi !” L'intervenant recommande dès lors l'impératif d'une “orientation claire envers les entreprises nationales et étrangères” pour la venue des investisseurs étrangers en Algérie chez nous. “Les étrangers ne vont pas ramener de l'argent lorsqu'ils viennent en Algérie mais une expérience qui nous fait défaut”. Intervenant sur le dossier des privatisations, l'ex-ministre des Finances a considéré qu'il “n'y a pas de politique claire dans la grande privatisation”. Son argument est qu'avant d'entreprendre la privatisation “la première étape est de faire une étude approfondie et détaillée de l'entreprise”. Or, dit-il, “l'effort consenti dans ce sens, n'est pas suffisant”, tout en soulignant que “le budget de l'Etat souscrit en faveur de ces entreprises a augmenté de trente-six milliards de dollars en 2005 par rapport aux années quatre-vingt-dix”. Et de préciser que l'Etat détient des moyens financiers à même “de prendre en charge le côté social en cas de privatisation des entreprises”. Dans ce même ordre d'idées, l'hôte du FLN revendiquera une “clarification de la politique nationale vis-à-vis de l'entreprise”. “Dans l'économie de marché, il faut prendre soin de l'entreprise”, dit-il tout en interrogeant “s'il y a actuellement des moyens pour ce faire avec les syndicats et les patrons”. Sur cette question, Benachenhou abordera le dossier du pacte économique et social : “Il faut une discussion approfondie sur le contenu du pacte économique et social entre les différents partenaires et participants”, dit-il. Citant l'exemple d'un investisseur qui a un chiffre d'affaires de trente-cinq milliards de dollars, Benachenhou indiquera que “cet investisseur veut prendre part au pacte économique et social, mais il ne sait pas comment le faire”. Pourtant “les paramètres et les critères représentés par essentiellement le chiffre d'affaires sont clairs”, dira l'intervenant. La politique de la dette extérieure n'a pas été en reste de l'intervention de l'ex-ministre des Finances. “Il y a un pays qui nous doit de l'argent et pour lequel on a payé 1 570 millions d'euros pour rembourser la dette extérieure de 1995 à 2005, ce qui est anormal”, dira Benachenhou qui recommande une amélioration de la politique de la dette extérieure.
Au chapitre de la politique financière, Benachenhou n'a pas non plus été avare de critiques. À ce propos, l'orateur dira qu'il y a “un manque de compétences humaines dans ce domaine”. “Je ne veux pas dire que les responsables au niveau des banques n'ont pas les compétences requises, mais il faut de nouvelles mesures pour permettre à ce secteur de bien fonctionner”. Et de renchérir qu'il “est anormal dans l'Algérie du 1er Novembre que certains jouent avec l'argent des Algériens”. La bonne gouvernance en matière économique, dira le ministre, “ne veut pas dire que les banques financent des projets sans paramètres et critères”.
S'agissant des ressources humaines dans le secteur économique, Abdelatif Benachenhou n'a pas manqué d'insister sur son insuffisance : “Le président de la République a décidé de lancer de grands projets comme l'autoroute Est-Ouest, le métro d'Alger, mais sans personnel qualifié et expérimenté, il sera difficile de les réaliser.” “Le facteur limitant principal est l'insuffisance des ressources humaines dont la formation, le placement et surtout l'usage constituent le maillon faible de toutes les politiques suivies même dans ce moment d'euphorie financière qui peut faire croire que la question de la croissance se réduit à l'argent alors qu'elle est complexe”.
Nadia Mellal


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