Confinement oblige, les footballeurs de la JS Kabylie s'efforcent de s'entraîner chez eux selon les moyens du bord, mais il faut bien admettre que le football est avant tout un sport collectif qui exige un travail de groupe et des exercices avec ballon pour améliorer les automatismes et le rendement collectif d'une équipe de quelque niveau que ce soit. Certes, par les temps qui courent, la priorité est de maintenir la condition physique des joueurs, mais il faut admettre que l'engouement, la motivation et l'émulation entre joueurs relèvent de l'impossible. Et si le monde du football baigne encore dans le flou le plus total à cause de cette pandémie qui tire encore vers l'inconnu, les clubs tentent d'esquisser quelques ébauches de recrutement pour la nouvelle saison, encore que l'on n'est pas encore sorti de l'auberge pour boucler l'exercice actuel. Toujours est-il que la direction de la JSK songe déjà à renforcer sa charnière centrale pour la simple raison que ses deux défenseurs axiaux, Bilel Tizi Bouali et Nabil Saâdou, ont été victimes de rupture des ligaments croisés du genou droit, ce qui suppose une longue absence de six à sept mois de convalescence et surtout de rééducation. Si le premier nommé s'est déjà fait opérer le 19 janvier dernier à Alger, Saâdou, paraît-il, attend toujours son tour pour passer sur le billard, donc il est à peu près sûr qu'ils ne seront pas près de retrouver la plénitude de leurs moyens physiques avant le mois de septembre ou octobre, même s'il est impossible d'extrapoler, pour le moment, sur le prochain calendrier des compétitions. Et si la direction de la JSK a pris acte de l'excellent intérim assuré, ces derniers temps, par le jeune tandem Souyad-Aït Abdeslam, il n'en demeure pas moins que les dirigeants kabyles sont décidés à casser leur tirelire pour s'assurer les services de défenseurs aguerris pour les besoins de ce poste stratégique. Ici et là, on évoque le retour de l'ex-pivot international Essaïd Belkalem ou le recrutement d'un ou de deux défenseurs centraux de Ligue 1, encore que l'éventualité de dénicher l'oiseau rare en Afrique n'est pas à écarter. Et pour cause, dans un passé plus ou moins récent, la JSK avait réussi à enrôler des défenseurs de talent, tels que les Maliens Demba Barri et Idrissa Coulibaly ou encore le Burkinabé Patrick Malo, sans oublier le défunt libyen Omar Daoud. C'est dire que les éventualités de renfort sont nombreuses, mais le gros souci de l'heure est de savoir de quoi sera fait… demain !