Les syndicalistes se sont tournés vers le ministère de tutelle pour ouvrir une enquête et prendre les dispositions idoines. Rien ne va plus au CHU d'Annaba. En effet, le torchon brûle entre le premier responsable de cet établissement sanitaire et les syndicalistes du Snapap. De graves accusations sont portées par le syndicat autonome Snapap du CHU de Annaba à l'encontre du directeur général, à travers une lettre de dénonciation, adressée le 24 juillet dernier au ministre de la Santé, par le secrétaire général de wilaya du syndicat, Ali Chabbour, et dont une copie a été transmise à la presse. Ce dernier accuse le premier responsable du CHU de “dépassements de la part d'un commis de l'Etat qui se croit au-dessus des lois de la République”, et fait état d'utilisation “à des fins personnelles des services d'ouvriers (peintres, plombiers, etc.) pendant les heures de travail, de régionalisme pour le choix des entreprises, de permettre la dilapidation des biens des œuvres sociales par un comité choisi par le directeur du CHU, de l'absence des cadres (directeur et médecins spécialistes) pendant les gardes, alors qu'ils sont payés pour cela”, et d'autres griefs, parmi lesquels figure la “restriction des libertés syndicales”. Cette lettre, dans laquelle Ali Chabbour demande au ministre d'intervenir pour “mettre fin à ces pratiques”, serait la raison pour laquelle une commission d'enquête a été dépêchée de la tutelle la semaine dernière au niveau des différentes structures du CHU. Enquête dont le bureau du Snapap a déclaré “attendre avec impatience les résultats”. Rappelons qu'une forte tension existe au niveau du CHU de Annaba. Elle est due en particulier à une véritable “guerre de clans” que se livrent les syndicats avec, d'un côté, l'UGTA, accusée de “soutenir l'administration” et, de l'autre, les syndicats autonomes (Snapap et SAP) accusés d'être des “fauteurs de troubles”. Hafiza M.