Les membres de la section syndicale du Snapap du CHU d'Oran ont menacé, hier, de déclencher une grève illimitée si aucune disposition n'est prise par le MSPRH dans le cadre de l'affaire du comité de gestion des œuvres sociales (O. S.). Les syndicalistes sont, en effet, montés au créneau pour exiger du ministère de tutelle la désignation d'une commission d'enquête “pour faire toute la lumière sur les deniers des travailleurs d'un montant de 2,2 milliards”. Dénonçant avec véhémence la direction générale de “connivence” avec le comité de gestion des O. S. issu de l'UGTA, les syndicalistes accusent ouvertement la direction centrale relevant du ministère et les membres de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) de compromission “dans une convention illégale passée avec un fournisseur particulier portant sur une somme de 1,6 milliard”. “On a pu ainsi relever qu'il existe certaines anomalies commises par le comité de gestion des O. S. et la DG de l'hôpital”, soulignent, en substance, les responsables du syndicat. Tout en s'interrogeant sur le refus des responsables locaux de débloquer l'argent de la créance qui s'élève à 1,6 milliard, les mêmes syndicalistes ont revendiqué la tenue d'élections démocratiques d'un nouveau comité de gestion des O. S., ainsi que l'apurement des comptes de l'exercice 2001. Par ailleurs, des assemblées générales nationales sont organisées par le SNAPAP au niveau des secteurs sanitaires afin de “cautionner la forme du mouvement de grève à adopter ainsi que la création d'un conseil de déontologie du corps paramédical et technique”. B. G.