La solidarité avec le personnel hospitalier algérien bat son plein dans la diaspora, notamment au Canada. Le collectif de bénévoles CoronaDZ, constitué essentiellement de hirakistes pour soutenir l'effort de guerre contre la pandémie de Covid-19, a initié plusieurs actions de solidarité pour venir en aide aux personnels saignants dans les hôpitaux algériens. "Nous collaborons avec un réseau de fournisseurs et de distributeurs locaux afin d'acheminer l'aide au personnel soignant, le plus dans le besoin, et ce, sur l'ensemble du territoire national", a indiqué le collectif sur sa page Facebook. Des produits de stérilisation, des visières ainsi qu'une somme d'argent ont été déjà reçus au pays. Des équipements de protection seront bientôt acheminés en Algérie, d'après des membres du collectif. Cet envoi, dont la date n'est pas encore arrêtée, comprend des centaines de combinaisons intégrales, quelque 2 000 bavettes chirurgicales, des barboteurs à oxygène muraux, des oxymètres ainsi que des intrants pour la fabrication de 50 000 masques chirurgicaux et 2 000 combinaisons avec capuchon. "Notre objectif principal étant de fournir des équipements de protection pour le personnel hospitalier algérien, une première opération a été réalisée et du matériel médical et des équipements de protection seront livrés sous peu", a confirmé un membre du collectif, Dr Mohamed Belhadj. Ce praticien, qui travaille en soins intensifs dans un hôpital québécois, se trouve en première ligne du front anti-pandémie. Il se dit inquiet pour l'Algérie. D'où cette initiative. Pour sa part, le Congrès des Kabyles du Canada (CKC), un organisme à but non lucratif, s'est impliqué à sa manière pour venir en aide aux étudiants retrouvés du jour au lendemain sans ressources. Il a organisé une campagne de sociofinancement et ouvert une liste d'étudiants nécessitant une aide d'urgence. Dr Madji Yesli, membre du conseil d'administration, a affirmé que le CKC a organisé plusieurs rencontres virtuelles via l'application Zoom pour peaufiner sa stratégie d'aide communautaire. L'association Afud, chargée du rapatriement, a pris elle aussi l'initiative d'aider les étudiants. Une vingtaine d'étudiants, filles et garçons, ont ainsi bénéficié de l'aide de cette organisation. Plusieurs autres actions sont également menées par des collectifs autonomes constitués au pied levé pour faire face à l'urgence. L'élan de solidarité se poursuit.