Dix-sept résidents d'une cité de regroupement dans la commune d'Aomar (wilaya de Bouira) vivent, depuis six ans, un vrai calvaire suite à quelques problèmes d'ordre social et administratif. Rescapés du dernier tremblement de terre qui a frappé le centre du pays, ces citoyens au nombre de 17, n'ont pas été relogés au même titre que leurs 70 voisins de la cité pour avoir bénéficié en 1999 de terrains à bâtir dans le cadre de la Résorption de l'habitat précaire (RHP). A défaut d'un toit, ils ont été contraints de continuer à occuper leurs maisons ayant subi des dommages de niveau 5 et à s'exposer ainsi au danger imminent de leur effondrement. Des décisions d'octroi d'aides à la construction d'un montant de 1 million de dinars ont été remises aux bénéficiaires en date du 19 janvier 2004 par le wali de Bouira, sans toutefois leur permettre de réaliser leurs projets, ni même de recevoir leurs subventions dont la CNL, est chargée de la liquidation après signature par les bénéficiaires du cahier des charges précisant des conditions de leur utilisation. La cause en est que les terrains acquis par les concernés au centre-ville d'Aomar en vertu du PV du conseil d'administration tenu le 7 juillet 2005, à Kadiria n'ont toujours pas été régularisés malgré l'acquittement des frais de la cession requis par l'agence foncière qui n'a pu tenir la promesse de les régulariser dans un délai de 15 jours à compter du 16 février dernier, date du versement des frais en question. Huit mois sont passés sans qu'aucune suite n'ait été donnée. La propriété de ces terrains qui ne leur est pas reconnue pour de curieuses raisons, les dix-sept résidents risquent de perdre leurs subventions qui, passé le délai du 31 décembre 2005, seront reversées à la caisse, conformément au règlement de cette dernière. Un délai très court dans lequel ils devront, non seulement arracher leurs actes de propriété, mais aussi, établir des permis de construire pour se conformer au cahier des charges. En attendant, les bénéficiaires, dont les doléances adressées à tous les niveaux de la hiérarchie administrative, n'ont eu aucune suite, sont livrés à eux-mêmes et craignent la persistance de la situation qu‘endurent leurs familles. Slimane Allouche