Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), syndicat autonome agréé, se prépare à rejoindre le front de la contestation sociale à la veille de la rentrée scolaire. “S'il n'y a pas amélioration de nos conditions socioprofessionnelles, nous tiendrons des grèves et des sit-in”, a prévenu, hier, lors d'un point de presse, Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général du syndicat, sans toutefois préciser de calendrier. À L'inextricable problème des salaires s'ajoute celui des œuvres sociales dont l'UGTA détient le monopole de la gestion. Il indique à ce propos que “1 500 familles dans le secteur de l'éducation ont été privées des colonies de vacances cet été”. Au chapitre de la réforme scolaire, Abdelkrim Boudjanah demande l'ouverture d'un “débat sérieux” avec la tutelle concernant, entre autres, la question de la réduction des postes budgétaires. Il est également longuement revenu sur les “promesses mensongères” du ministre de l'éducation en demandant la “révision de la pyramide du ministère”. Il dénonce, en outre, les entraves administratives que subissent des adhérents du SNTE de la part de certains directeurs de l'éducation, en exposant le cas du directeur de l'éducation de Aïn Témouchent, Blida et Oran. Le secrétaire général du SNTE, organisation “apolitique” selon lui, a enfin profité de l'occasion pour lancer un appel en direction des travailleurs du secteur pour soutenir la “charte pour la paix et la réconciliation nationale” soumise par le président Bouteflika à référendum le 29 septembre prochain. R. N.