Le général à la retraite Khalifa Haftar a subi un nouveau revers militaire dans l'ouest de la Libye, en perdant le contrôle sur une importante base aérienne Al-Wattia, située à 140 kilomètres au sud-ouest de la capitale Tripoli, a annoncé, hier après-midi, le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, dans un communiqué. "Nous annonçons avec fierté et honneur la libération de la base militaire d'Al-Wattia des griffes des milices de criminels et de mercenaires terroristes", a déclaré Al-Sarraj dans le communiqué, rappelant que "cette base s'ajoute aux autres villes libérées de la côte Ouest", il y a environ un mois, obligeant Khalifa Haftar à battre en retraite avant d'annoncer une trêve unilatérale, catégoriquement rejetée par le GNA. La reprise de ladite base aérienne s'est faite au terme d'une vaste opération aérienne du GNA, qui a permis de neutraliser les systèmes de défense antiaériens de fabrication russe, comme l'ont montré les premières images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux en Libye. "Le succès d'aujourd'hui n'est pas la fin de la bataille, mais elle nous rapproche plus que jamais de la grande victoire, où toutes les villes et les régions seront libérées, et de l'anéantissement définitif du projet hégémonique et tyrannique qui menace les espoirs et les attentes des Libyens d'un Etat civil et démocratique", a encore ajouté M. Sarraj. Plusieurs tentatives avaient déjà eu lieu dans les mois précédents, en vain, en l'absence d'un véritable appui aérien, surtout après la destruction de 11 avions de chasse sur les 12 dont disposait le GNA à la base aérienne de Misrata. Selon le journal libyen Al-Marsed, les troupes du GNA sont entrées dans la base dans la matinée d'hier, qui a reçu une salve d'une centaine de "missiles turcs", ajoutant que les forces de Haftar se sont retirées avec leurs matériels à l'aube. Encouragés par ces victoires, les troupes du GNA continuent de se mobiliser pour reprendre le contrôle de Tarhouna, une autre ville-clé située à 80 kilomètres au sud-est de la capitale Tripoli, où plus de 140 000 habitants sont pris en étau depuis plusieurs jours, par des affrontements armés meurtriers.