Cette fois-ci et contrairement aux précédentes années où les velléités de concertation sont souvent restées lettre morte, désormais le dialogue social relève presque de l'ordre du vital pour l'économie nationale, confrontée aux défis de son entrée à l'UE en attendant également la signature de l'accord avec l'OMC. Le rendez-vous de la prochaine tripartite pointe déjà à l'horizon. Ce sera sans doute l'occasion pour le gouvernement et ses partenaires, dont le patronat et le syndicat, d'affiner un peu plus le pacte économique et social qui reste, pour le moment, une idée, certes généreuse, mais dont le contenu varie selon les intérêts des trois acteurs de la démarche. En effet, pour l'UGTA, qui a déjà bouclé le document qu'elle doit présenter le mois d'octobre prochain avec des propositions concrètes, c'est l'entreprise publique, mais également la majoration des salaires qui doivent être au cœur de ce mécanisme. Le Conseil consultatif pour la PME-PMI exige une plus juste répartition des richesses et propose également une sorte de revenu minimum pour juguler à la fois la mendicité, mais surtout lutter contre le marché parallèle qui représente aujourd'hui une véritable menace d'une économie institutionnalisée. Le patronat, qui souscrit à cette dynamique de concertation, a ses exigences qui sont, outre la revendication constante de lutter contre le marché parallèle, la garantie de pouvoir continuer à exister dans le cadre d'une concurrence loyale, maintenant que nous sommes de plain-pied dans l'accord avec l'Union européenne. C'est dire qu'à ce stade de son existence, le pacte social ne peut encore donner lieu à des mesures pratiques. D'autres rendez-vous entre les trois partenaires seront certainement nécessaires avant d'aboutir à son mode d'emploi. Mais cette fois-ci, et contrairement aux précédentes années où les velléités de concertation sont souvent restées lettre morte, désormais le dialogue social relève presque de l'ordre du vital pour l'économie nationale, confrontée aux défis de son entrée à l'UE en attendant également la signature de l'accord avec l'OMC. La réconciliation nationale, qui est aujourd'hui l'Evangile du jour, c'est aussi de trouver des modalités au dialogue social pour asseoir une paix civile. N. S.