Le mouvement de soutien de la diaspora à la révolution du sourire dans est de retour. Des Algériens du Canada ont organisé dimanche à Montréal une manifestation de soutien à la révolution du 22 février sous le slogan générique "2020 : le hirak est de retour". Ce retour dans la rue se voulait symbolique, comme l'ont précisé les organisateurs. "Nous voulons marquer le retour symbolique du hirak dans ce contexte post-confinement", a indiqué un hirakiste. Les manifestants, qui n'étaient pas très nombreux pour des raisons évidentes, ont observé les consignes sanitaires encore en vigueur au Québec. La distanciation et le port du masque de protection ont été en effet globalement respectés. Les pancartes qui faisaient partie du décor des manifestations à la place du Canada ont refait surface avec les mêmes slogans et mots d'ordre revendicatifs. Des revendications qui ont inspiré ce commentaire à un activiste du hirak. "Finalement, rien n'a changé avec la pandémie de Covid-19. Les Algériens sont privés de liberté avant et après le confinement", a-t-il ironisé. La police s'est fortement mobilisée au centre-ville pour encadrer une autre manifestation, la marche contre le racisme et la brutalité policière, qui a sillonné les principales artères du centre-ville de Montréal. Des milliers de marcheurs ont participé à la manifestation qui visait à porter un soutien au mouvement "Black Lives Matter" (La vie des Noirs compte), né après la mort de l'Afro-Américain George Floyd à Minneapolis, aux Etats-Unis. L'arrivée d'une patrouille policière a fait douter les manifestants algériens. Mais, finalement, les policiers étaient venus pour éviter que les deux manifestations ne se télescopent pour prévenir tout dérapage.
