Le Groupement sportif des pétroliers (GSP) et le Mouloudia Club d'Alger (MCA) ont entamé des discussions en vue de fusionner les deux clubs la saison prochaine, coïncidant avec le centenaire du "Doyen", a appris l'APS auprès d'une source proche du dossier. Le club devrait évoluer à partir de la saison 2020-2021 avec le nouveau sigle du MCA, selon la même source, précisant que l'objectif suprême est de "réunir la grande famille mouloudéenne", ce qui est "le vœu de tout le monde". En juin 2008, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach s'était retirée du MCA en créant sa propre association sportive, le GSP, tout en restituant au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) le sigle du club. Rattaché au groupe Sonatrach, le GSP a gardé les 13 sections sportives, à l'exception du football qui a été restitué en 2001 à l'association "El-Mouloudia". L'autre objectif de cette fusion est de mettre un terme aux "querelles intestines", explique la même source, tout en précisant que le club continuera à être financé par Sonatrach. Le MJS avait, en 1977, confié la gestion du MCA à Sonatrach, dans le sillage des réformes sportives, rappelle-t-on. En outre, le président du GS Pétroliers, Djaffar Belhocine, s'est dit en faveur d'une saison blanche, ce qui constituerait une "sage décision" dans l'"intérêt général" du pays qui fait face à la pandémie de coronavirus. "Il est plus juste et sage de décréter une saison blanche dans l'intérêt général du pays. J'ai discuté récemment avec le ministre de la Jeunesse et des Sports et je lui ai dit qu'arrêter tout serait la meilleure décision. Que vaut un titre de champion devant la santé de millions de personnes ?", a déclaré Belhocine à l'APS. Les compétitions en Algérie sont suspendues depuis le 16 mars dernier et aucune décision concernant une éventuelle reprise n'a été prise, le confinement partiel lié à la Covid-19 ayant été maintenu dans 29 wilayas du pays. "Le retour des activités dépasse le cadre sportif, il relève du politique. Nous ne savons pas quand ce confinement sera définitivement levé, puis si les compétitions seront autorisées par la suite à reprendre. La santé de nos athlètes passe avant tout", a ajouté l'ancien entraîneur de la sélection algérienne de handball. Et d'enchaîner : "S'il y a reprise, il nous faudra des semaines de préparation. Puis un retour à la compétition ne sera pas sans danger, nos salles n'étant pas climatisées. Des disciplines comme le handball et le basket-ball se jouent dans des espaces réduits, les athlètes sont exposés à plus de contact par rapport au football par exemple. Il ne faut pas badiner avec ce genre de choses." Pour Belhocine, 2020 est une année de renouvellement de toutes les instances, "qu'on y mette fin alors dans les plus brefs délais pour repartir sur de bonnes bases la saison prochaine". "Le GSP est le grand perdant dans cette affaire, cela veut dire qu'on a dépensé des sommes d'argent importantes pour rien. Mais il s'agit d'une situation exceptionnelle qui touche toute la planète, on n'y peut rien", a-t-il conclu.