Lors du meeting populaire qu'il a animé, ce vendredi à Mila, le secrétaire général du RND a, particulièrement, mis l'accent sur la décision de boycott décrétée par le FFS et le dossier du FIS dissous. Pour M. Ahmed Ouyahia, la décision du boycott prise par l'instance suprême du parti de Aït Ahmed reste incomprise et suscite beaucoup d'interrogations dans la mesure où, selon l'orateur, elle n'est justifiée par aucun motif objectif. “On ne trouve aucune explication valable à la position adoptée par le leader historique qui appelle les citoyens à bouder la consultation populaire sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale”, dira Ouyahia. Le Chef du gouvernement s'étalera longuement sur ce point, faisant peser de lourdes présomptions sur la formation politique de Si El-Houcine, en disant en substance : “Cette décision est pour le moins inattendue, elle a été décrétée au moment où le monde entier, depuis l'ONU, jusqu'au plus petit état de la planète condamne le terrorisme et les terroristes.” Il est à rappeler que le leader du FFS a rejeté, dans le gros et dans le détail, l'initiative du chef de l'état et que son parti mène, actuellement, une campagne contre la charte présidentielle, à travers des sorties de proximité. L'autre question sur laquelle M. Ouyahia a braqué les feux de ses projecteurs fut celle relative au dossier du FIS dissous. Rappelons que ce dossier est définitivement clos depuis 1995. Le SG du RND dira “qu'il n'est plus question de revenir en 1991 et qu'il faut oublier et à jamais l‘expression Alayha nahia oua alayha namout, qui retentissait dans les marches et les rassemblements du parti dissous au début des années 90”. Dans le même sillage et tout en appelant à l'union et à la participation massive, au référendum du 29 septembre, M. Ouyahia fera savoir avec solennité que l'option militaire sera reconduite contre tous ceux qui n'auraient pas déposé les armes, après le référendum prochain. Il dira là dessus que “les terroristes qui n'auront pas saisi cette opportunité historique seront traqués jusqu'au dernier”. Et d'ajouter : “Nous sommes des éradicateurs quand il s'agit de défendre les intérêts de la nation.” En s'exprimant en tant que Chef du gouvernement, M. Ouyahia fera savoir à la fin de son allocution tout l'intérêt accordé par son cabinet au développement dans cette wilaya de l'intérieur du pays. “Une attention toute particulière, dira-t-il, sera accordée à la wilaya de Mila qui bénéficiera d'ici 2009, d'une enveloppe financière de 98 milliards de centimes, 13 000 logements toutes formules confondues, 4 000 locaux de commerce au profit des jeunes chômeurs, 2 hôpitaux à Chelghoum El-Laïd et Ferdjioua, 30 nouvelles écoles, ainsi que 20 cantines scolaires”. Il est à souligner que la question du pont revendiqué par les populations des communes de Sidi Merouane et Chigra sur oued Enndja et qui continue, au demeurant, à nourrir la chronique locale, n'a pas été évoquée par M. Ouyahia, au grand dam des représentants de ces deux localités qui se sont déplacés massivement à Mila pour entendre la bonne nouvelle qui les sortirait de leur isolement qui n'a que trop duré. Kamel Bouabdellah