Trente-deux manifestants arrêtés vendredi 19 juin dernier, par la police, lors d'une tentative de marche dans la ville des Hammadites, ont été traduits, hier après-midi, devant le procureur de la République près le tribunal de Béjaïa. Parmi eux, 22 personnes ont été relâchées en attendant leur jugement en citation directe le 15 septembre prochain. Elles sont poursuivies pour un seul chef d'inculpation, à savoir "attroupement non armé". En revanche, les 10 autres prévenus devaient être jugés en comparution immédiate pour "destruction volontaire des biens d'autrui", "attroupement armé" et "violence envers un fonctionnaire ou un agent de la force publique en exercice de leurs fonctions". Selon Me Lydia Lounaouci, avocate au barreau de Béjaïa, le collectif de défense dont elle fait partie, compte formuler une demande de liberté provisoire pour les dix mis en cause qui devaient être jugés hier soir. A noter que dans la matinée d'hier, des dizaines de citoyens ont tenu un rassemblement à la place de la Liberté d'expression Saïd-Mekbel en guise de soutien aux manifestants arrêtés par la police lors de la marche réprimée vendredi dernier dans la ville des Hammadites.