Le lycée Nour El Houda est implanté à Draâ El Mizan. Une moyenne de 9/10 a été exigée pour l'inscription des lycéens. Le secteur de l'éducation vient d'être renforcé par un lycée privé, Nour El Houda. Cet établissement du secondaire est une première dans la région et même sur le territoire de toute la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, ce lycée a été agréé par le ministère de l'éducation nationale conformément à la nouvelle réglementation qui régit ce genre d'établissement décidée par le gouvernement. Comme dans tous les autres établissements publics, les inscriptions ont déjà commencé. La rentrée scolaire dans ce nouvel établissement est fixée pour samedi prochain. Dans un appel placardé sur les murs de la ville et des autres localités de tout le versant sud, le gérant de Nour El Houda a fixé les modalités d'acceptation ainsi que le règlement intérieur de l'établissement. À la lecture de ce document, on peut d'emblée constater que la langue d'enseignement est l'arabe, une façon de répondre à la lettre aux clauses du cahier des charges. D'ailleurs, cette condition est l'une sur lesquelles la commission de validité des dossiers n'a pas cédé d'un iota. Dans le souci de lancer cet établissement, le premier responsable, un chevronné de l'éducation, a cerné tous les problèmes qui pourraient être à l'origine d'une mauvaise expérience. Aussi, les centres d'admission dans son école sont rigoureux. À titre d'exemple, en 9e AF ne sont acceptés que les élèves ayant une moyenne de 9/10. Le premier responsable annonce aux parents que leurs enfants vont bénéficier des vacances scolaires comme leurs camarades du secteur public. Selon un professeur recruté dans ce lycée, le système d'évacuation sera continu et objectif. “On n'a pas le droit de leurrer ni les élèves ni leurs parents. Il faudrait leur dispenser des cours mieux étoffés. C'est de leur avenir qu'il s'agit ; la prise en charge sera nettement meilleure. Leurs parents doivent demander des comptes car ce n'est pas un enseignement gratuit”, nous a confié un professeur sous le couvert de l'anonymat. Effectivement, le parent doit régler chaque mois 5 000 DA comme frais de scolarisation. Pour ce début, beaucoup de parents se sont manifestés auprès de Nour El Houda pour prendre connaissance de tout ce qui a trait à cette école, la première du genre. Interrogé sur les programmes qui y seront dispensés, un autre professeur nous a appris qu'ils seront les mêmes que ceux de l'enseignement public. “La loi c'est la loi. on n'a aucun droit de la transgresser. Il faudrait tout de même respecter ses engagements”, a souligné une source proche de l'établissement. Certains parents rencontrés devant ce lycée n'ont pas caché leur joie. “Je viens d'inscrire ma fille en deuxième année secondaire littéraire. L'année passée, elle avait presque raté son passage à cause des grèves observées dans le lycée où elle était scolarisée. Ce qui m'a poussé à l'inscrire ici est surtout l'évaluation. Durant tout le troisième trimestre, les élèves n'étaient évalués qu'à la fin de l'année, ils étaient notés anarchiquement. Certes, les sacrifices à consentir vont me coûter les yeux de la tête, mais l'avenir de ma fille est plus important”, tel est l'avis recueilli chez un parent de surcroît un éducateur qui prépare sa retraite. O. GhilÈs