La localité de la Bridja, sur la bande côtière de Staoueli, a vécu, dimanche, une journée particulière caractérisée par, encore une fois, une émeute du logement. Des familles habitant à proximité d'une nouvelle cité, dont les travaux ne sont pas encore achevés, ont squatté des logements dans les trois immeubles de la cité, pensant sans doute mettre les autorités devant le fait accompli et pouvoir ensuite obtenir une régularisation. Sauf que les choses ont maintenant changé et que les autorités n'ont pas tardé à prendre les choses en main. Ainsi, sur ordre du wali-délégué de la circonscription de Chéraga, les gendarmes ont investi les lieux pour évacuer les logements indûment occupés. Devant la résistance opposée par ces squatteurs, la gendarmerie a dû avoir recours à la force. Elle a eu du mal à maîtriser la situation en raison de la résistance opposée par les familles qui refusaient de quitter les logements squattés la veille. En arrivant à 15h sur les lieux, le groupe d'intervention appartenant au groupement d'Alger a été accueilli par une pluie de pierres les empêchant de s'approcher des logements. Contacté à ce sujet, le directeur de la communication de la Gendarmerie nationale, le colonel Abderrahmane Ayoub, a expliqué que toutes les dispositions avaient été prises pour éviter le pire, sachant que les personnes qui avaient provoqué l'émeute étaient prêtes à tout, en attestent tous les objets dangereux brandis ou lancés lors de l'affrontement avec les forces de l'ordre. En donnant l'assaut, les gendarmes ont, en effet, récupéré deux sabres, deux couteaux de boucher, des barres de fer, des marteaux de charpentier, cinq cocktails Molotov, deux bombes lacrymogènes. Un arsenal qui renseigne sur la détermination des squatteurs. 11 gendarmes ont été blessés lors des affrontements qui se sont également soldés par des dégâts matériels causés aux trois immeubles, ainsi que la détérioration du matériel de plomberie et de peinture laissé par les entrepreneurs. 18 personnes incriminées dans cette affaire seront présentées dans les 48h devant le procureur de Chéraga. Ali FARES