Les experts ont débuté hier leur travail d'extraction des données des boîtes noires du Boeing ukrainien abattu en janvier au-dessus de Téhéran, dans un laboratoire près de Paris, a annoncé le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français. Dans un tweet, le BEA, qui fournit une assistance technique, affirme que "le travail technique sur le Cockpit Voice Recorder" (CVR), qui enregistre les conversations entre pilotes et les bruits dans l'avion, a débuté par une "inspection visuelle" et l'ouverture de l'enregistreur. Des photos montrant un cylindre orange à l'aspect extérieur apparemment préservé accompagnent le tweet du BEA, qui agit dans le cadre d'une "enquête de sécurité dirigée par l'Iran". Le CVR et le "Flight Data Recorder" (FDR), qui relève tous les paramètres de vol (vitesse, altitude, régime des moteurs, trajectoire, etc.), avaient un peu plus tôt été remis officiellement au BEA pour analyse. Des membres du bureau d'enquête américain, le NTSB, de Boeing, de l'Organisation de l'aviation civile internationale, du motoriste Safran et des bureaux d'enquête britannique, suédois et canadien assistent aux opérations, outre les Iraniens, selon le BEA. Les forces armées iraniennes ont reconnu le 11 janvier avoir abattu "par erreur" trois jours plus tôt le Boeing assurant le vol PS 752 d'Ukraine International Airlines entre Téhéran et Kiev, peu après son décollage de l'aéroport international de Téhéran. Le drame a coûté la vie aux 176 personnes à bord de l'appareil, en majorité des Iraniens et des Canadiens, pour beaucoup des binationaux. R. I./Agences