L'on apprend de sources médicales que l'hôpital Hakim-Saâdane, où un bon nombre de patients atteints de coronavirus sont hospitalisés, enregistre, depuis des jours, zéro nouvelle admission. "La plupart des cas de Covid-19 sont confinés chez eux et bénéficient d'un suivi médical et psychologique performant, effectué par des équipes de bénévoles composées en majorité de soignants, lesquels n'hésitent pas à se déplacer au domicile des patients pour leur prodiguer les soins et les conseils nécessaires", nous déclarent nos sources. Les statistiques officielles liées aux cas de contamination telles que communiquées par le comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus dénotent manifestement un affaiblissement de la virulence de la maladie. À titre d'exemple, lors des dernières 24 heures, seulement neuf nouveaux cas de contamination ont été enregistrés. Quant aux décès, les mêmes services n'en déplorent aucun depuis plusieurs jours. Il semblerait en effet, selon le personnel médical, que les dernières mesures de prévention décidées par les autorités locales aient eu les résultats escomptés, notamment le confinement partiel étendu à neuf communes les plus touchées par la pandémie, l'interdiction formelle des marchés aux bestiaux, de la célébration des fêtes de mariage et des cérémonies funéraires. À ces nouvelles mesures adoptées dans le cadre de la lutte contre la pandémie viennent également s'ajouter d'autres non moins importantes, qui visent principalement à renforcer le staff médical et paramédical par de nouvelles recrues et des volontaires, à doter les structures hospitalières de moyens matériels et d'équipements indispensables pour une prise en charge meilleure des patients, à mettre fin au problème épineux du manque d'oxygène, qui, selon plusieurs sources, était à l'origine de nombreux décès signalés dans la wilaya, information démentie par les services concernés, lesquels ont tenu à préciser que la plupart des décès survenus concernent des sujets adultes, déjà atteints de maladies chroniques et dont le système immunitaire affaibli ne pouvait résister à une pareille infection. Du côté de la population locale, dont les besoins en matière de santé sont toujours énormes, rien n'a changé, et la situation sanitaire est toujours la même. "Ce n'est pas évident qu'une région promue au rang de wilaya dans les années 70, comprenant 11 daïras et 33 communes, ne puisse ouvrir un simple laboratoire de diagnostic du coronavirus ; l'on accuse un retard énorme en matière de santé", hurle, tristement, un jeune étudiant en médecine.