Très versé dans les styles r&b et soul, Farès Kharoubi, alias Lbv ou Little black voice (petite voix noire), est un chanteur qui commence à se faire un nom sur la scène musicale algérienne. Tout a commencé pour ce natif de Béjaïa lorsqu'il a rejoint l'association Papillon épinglé, avec entre autres Aïda Oulmou, ex-candidate à The Voice Ahla sawt. Le petit groupe a bien tourné dans la ville des Hammadites, avant de voir celui qui deviendra Noface, puis Lbv, créer sa propre association et plier bagage en direction de la capitale. Fort de ses capacités vocales, d'influences telles Aretha Franklin ou Barry White, et d'une détermination sans bornes, il investit le cercle très restreint de la musique jazz. Les propositions commencent à pleuvoir, et les hôtels select de l'Algérois lui ouvrent leurs portes. La "marque" Noface commence doucement mais sûrement à trouver son public. Mais le vrai coup de pouce viendra de Redouane Bouhired, compositeur de Warda El-Djazaïria, puis d'Amine Aït Hadi du studio Aswat, à qui l'on doit notamment le titre Zina de Babylone. Les trois compères vont alors en France où Farès enregistre son premier single. Et comme deux bonnes nouvelles ne viennent jamais seules, il fait l'ouverture des 24 heures du Mans en 2011 avec Jamiroquai, BB Brunes... Philippe Reda et Willy William l'aident quelque temps après à enregistrer son second single qui fait le tour des radios en France. De retour en Algérie, il crée le spectacle interactif "Bienvenue dans mon club de jazz", avant de se consacrer pleinement à l'écriture et à la réalisation. Hayet Zerrouk sera d'ailleurs l'un des premiers artistes à lui faire confiance, puisqu'il réalisera les vidéoclips des chansons Lehna et Hadi hiya denia. Comme une deuxième naissance (artistique), Lbv promeut désormais sa musique grâce aux réseaux sociaux, où il connaît une ascension très remarquée, et à ses collaborations avec de nombreux artistes algériens, à l'instar de Merouane Guerouabi et d'Inès Abdelli. Sous le hashtag #CelebrityDZ, le concept imaginé par Lbv comprend des interviews de trois minutes, des jeux et des questions "pertinentes", sans toutefois tomber dans le "clickbaiting", où "piège à clics". Prochainement, l'artiste signera avec Gosto Records, en vue de la sortie de son premier album à la rentrée prochaine, aux influences raï, pop, khalidji et latino en arabe, français et anglais. Un avant-goût de cet opus est déjà disponible sur internet. Te amo, un titre trilingue (français, arabe et espagnol) "pour montrer que la musique est universelle", dit-il. En attendant la sortie de son premier album, gageons de la valeur ajoutée de ce jeune artiste à la scène musicale, de par sa fraîcheur, sa singularité et son leitmotiv "la musique est partage, la musique est richesse".