Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le docteur Saïd Sadi, a effectué, jeudi dernier, une sortie sur le terrain dans la daïra de Béni Douala sur invitation des structures locales du parti, à l'occasion des festivités de célébration du jour de l'an Yennayer. Dans son allocution faite devant des dizaines de militants, de cadres du parti ainsi que de nombreux invités de la société civile, le docteur Saïd Sadi a dit privilégier « le travail de proximité et le contact direct du militant politique avec la société et le citoyen ». Un choix, rappelle-t-il, rendu impératif du fait « du verrouillage des canaux d'expression et des médias lourds par le Pouvoir ». Ainsi, indique en substance le président du RCD, « les partis de l'opposition, les journaux, les syndicats et l'ensemble de la société s'en trouvent interdits de parole et subissent l'autoritarisme du régime en place », stigmatisant la répression que subit, ces jours-ci, le mouvement estudiantin. « On réprime la liberté syndicale après avoir fait de cet espace, autrefois prospère intellectuellement, un désert culturel et d'indigence scientifique », martèlera l'orateur. Au plan économique, le docteur Sadi dira que le mode de gestion des gouvernants « décourage les investisseurs étrangers qui hésient à placer leurs capitaux dans notre pays » et en veut pour preuve la précarité sociale et la crise économique qui laminent des couches entières de la société, notamment en Kabylie. Cette sortie du RCD, nous précise-t-on, entre dans le cadre du redéploiement organique du Rassemblement et est appelée à se renouveler dans les semaines à venir à la wilaya et permettra aux responsables du parti de s'enquérir des préoccupations et inquiétudes du citoyen.
