Interrogé par la Chaîne III, le président de l'ordre des architectes a relevé hier que l'anarchie règne dans le secteur : “plan d'occupation des sols dévoyé (par des constructions hors normes), trafic sur les rez-de-chaussée, violation généralisée de la réglementation en matière d'urbanisme.” Il souligne un manque d'autorité de l'Etat qui fait qu'on construit n'importe comment en Algérie. Sur le trafic, il révèle que des promoteurs ne contruisent que le rez-de-chaussée d'une habitation pour réaliser des locaux commerciaux, y gagnent de l'argent puis partent construire ailleurs d'autres rez-de-chaussée. Du coup, prolifèrent les logements inachevés. En principe, les pouvoirs publics doivent exiger un certificat de conformité quand ils voient une construction inachevée, comme cela se fait dans les pays voisins. En Algérie, le spectacle de constructions inachevées qui, défigurant les sites et paysages urbains, s'est généralisé, a-t-il martelé. On ne sait pas quand les travaux de construction vont se terminer dans notre pays. Que les commis de l'état, les présidents d'APC assument leurs responsabilités en matière de mise en œuvre de réglementation, de contrôle et de répresion des infractions. Sur le programme de 1 million de logements, il souligne que c'était la léthargie dans le secteur avant que le président de la république initie ce programme entrant dans le cadre du plan de relance 2005-2009. Des auditeurs ont révélé, dans la foulée, que des empiètements sur la chaussée par les constructions sont fréquents, que des villas s'élèvent à des niveaux qui ne respectent par le principe de cohérence urbanistisque dans un quartier, un lotissement, sans que la municipalité intervienne pour mettre fin à ces violations de la réglementation. N. R.