L'a pandémie de coronavirus a fait arrêter bien des évènements culturels et autres projets du même genre. C'est le cas des 18es Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB). L'un des évènements phare de la vie culturelle béjaouie "a dû reporter son rendez-vous avec le public et les participants au printemps 2021", a indiqué Hakim Abdelfettah, directeur technique des RCB. Il a expliqué qu'en dépit de ce report, il ne peut découler, selon lui, "qu'une meilleure organisation et programmation". Il a affirmé qu'avec cette halte imposée par la pandémie de coronavirus, cela pourra être paradoxalement "un moment pour mieux avancer". Les Béjaouis, qui feront preuve de patience, n'en seront que plus ravis, puisque le travail sera encore plus abouti. D'autant que, ajoute M. Abdelfettah, "plus de 300 films ont été reçus cette année et parmi ces longs, courts et moyens métrages, des pépites se sont distinguées". Il a indiqué par ailleurs que le mois de septembre réserve toujours des surprises. "L'association Project'heurts, tenant à son rendez-vous et à son public toujours fidèle, programme de faire des vidéos rétrospectives des rencontres, ainsi que des podcasts et des interviews des grands noms du cinéma, mais aussi des anonymes qui participent à l'effervescence de l'évènement." D'où son insistance pour dire que "le cinéma à Béjaïa vous réserve de bonnes choses, restez branchés et connectés surtout". C'est la raison pour laquelle Hakim Abdelfettah a tenu à dire que "les circonstances actuelles n'ont pas été un frein, mais ont permis une plus grande réflexion, notamment en ce qui concerne le concours scénaristique lancé par l'association". Il a indiqué que le concours a reçu une trentaine de candidatures. Trois lauréats y avaient été sélectionnés. Ils sont actuellement encadrés par des professionnels du cinéma dans le but de réaliser leur projet de court métrage. Pour rappel, les organisateurs des RCB avaient expliqué en mai dernier que, malgré la situation sanitaire, ils restent "conscients de l'importance d'inscrire cet acte culturel dans la continuité". Ils tiennent à ce qu'aucune édition ne soit ratée : "Elle peut être décalée, mais pas annulée pour la pérennité de ce rendez-vous du cinéma." Ainsi, ces rencontres tant attendues par les amoureux du 7e art regroupent à chaque édition un minimum de 30 films qui sont projetés. Ces rencontres prennent la forme d'une semaine cinématographique riche en projections et en débats et permettent aux cinéphiles, et au public d'une manière générale, d'être en contact direct avec les réalisateurs – pratiquement tous les grands noms du cinéma algérien y sont passés – et les acteurs pour enrichir leur savoir, mais aussi pour renouer avec la culture du cinéma, "perdue dans notre société avec le temps, notamment avec les nouvelles technologies, qui ont remplacé les salles de cinéma". M. Ouyougoute