Dans le soi-disant cadre de sa campagne référendaire pour “la charte” portant réconciliation nationale, Bouteflika s'est rendu à Tizi Ouzou, davantage par provocation et esprit de revanche que par souci d'acquérir l'adhésion de la Kabylie à la cause du 29 septembre 2005. En effet, c'est en donneur de leçons et en père fouettard qu'il s'est présenté devant une assistance soumise au chantage à l'emploi par l'Etat-patron. Il n'a eu aucun mot pour les victimes du “Printemps noir 2001” dont il porte la responsabilité morale, aucune expression de contrition dans son discours par rapport aux crimes du pouvoir dans la région. Malgré notre insistance à ce qu'il demande pardon afin de pouvoir tourner la page, il a préféré continuer à ignorer nos revendications. Pis ! c'est à de nouvelles insultes contre la Kabylie qu'il s'est livré lors de son discours. Bouteflika en bon avocat des terroristes islamistes exclut de fait de se réconcilier avec le peuple kabyle. Les “délégués dialoguistes” locaux qui nous promettaient qu'il allait nous annoncer l'officialisation de la langue amazigh en sont restés pour leurs frais. Bouteflika a répété qu'en termes d'identité, même si nous avons du sang amazigh qui coule dans nos veines “l'islam nous a arabisés”. À travers cette nouvelle agression, c'est encore une énième humiliation de la Kabylie qui est recherchée. À force de se comporter en agresseur par rapport à la patrie de Si Moh Ou M'hand et de Cheikh Mohand Ou L'hocine, le pouvoir algérien joue avec le feu. Le MAK prend à témoin l'opinion nationale et internationale sur les agissements irresponsables des plus hautes autorités de l'Algérie en Kabylie. Les Kabyles n'iront pas voter le 29 septembre puisque, pour eux, le devoir de justice passe avant celui du pardon. Plus que jamais nous proclamons : ulac smah ulac ! Ferhat Mehenni