La campagne pour le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale continue de faire son chemin à Tizi Ouzou. En effet, en prévision du rendez-vous électoral du 29 septembre, la ville des Genêts ne connaît pas de répit, ces derniers jours. La capitale du Djurdjura vit quotidiennement au rythme de la sensibilisation en faveur du projet en question. Hier n'a pas été en reste puisque deux rencontres étaient organisées pour plaider la même «cause». Ainsi, à l'appel de l'Union nationale de la jeunesse algérienne, via son bureau de Tizi Ouzou, un meeting a été abrité, durant l'après-midi, par la salle du théâtre communal «Kateb Yacine». Cette rencontre qui se veut, selon ses organisateurs, comme une action de proximité, a été animée par M.Si Afif, membre de la direction centrale du FLN, qui s'est étalé dans son discours à réaffirmer le soutien de son parti au projet du président de la République. Il a également développé les «avantages» de la réconciliation. D'ailleurs, selon lui, «la paix est inéluctable pour toute relance économique en Kabylie notamment. L'Algérie a besoin de paix pour amorcer sa dernière ligne droite vers une ère de stabilité. Celle-ci est un facteur primordial pour aboutir à un développement sur tous les plans», a déclaré M.Si Afif qui estime, par ailleurs, que la charte que prône Bouteflika vient couronner un travail de «longue haleine». Il s'agit, dit-il, de la fin d'un processus enclenché depuis la loi sur la rahma décrétée par le président Zeroual. Par ailleurs, toujours dans le même sillage, l'Association nationale des invalides de guerre a organisé un colloque sur la réconciliation nationale au niveau de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Cette manifestation a été rehaussée par la présence de M.Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine. Dans son allocution, il dira: «Le peuple a résisté à une décennie noire. Donc, la réconciliation nationale est venue comme un remède efficace afin de faire sortir l'Algérie d'une crise multidimensionnelle. Avec son âme de novembriste, Bouteflika a réussi à redorer le blason. Malgré les pouvoirs que lui confère la Constitution, notre président de la République a préféré retourner au peuple au nom de la démocratie sans exclusion aucune», a-t-il ajouté avant de poursuivre: «La réconciliation est une chance historique pour réussir à briser les forces du mal».